Manifestation contre une usine à Montreuil : un parent d'élève condamné pour rébellion

Le parent d'élève a en revanche été relaxé des faits de violences contre un policier pour lesquels il avait également comparu le 6 mars dernier.
Le parent d'élève a en revanche été relaxé des faits de violences contre un policier pour lesquels il avait également comparu le 6 mars dernier. © JACQUES DEMARTHON / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le parent d'élève avait participé à une manifestation en septembre contre la présence d'une usine chimique près d'un groupe scolaire à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.

Un parent d'élève qui avait participé à une manifestation contre la présence d'une usine chimique près d'un groupe scolaire à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, a été condamné mardi à Bobigny à deux mois de prison avec sursis pour rébellion. Il a en revanche été relaxé des faits de violences contre un policier pour lesquels il avait également comparu le 6 mars dernier. Le parquet avait requis quatre mois de prison avec sursis.

Chaîne humaine. Un second parent d'élève, qui était jugé à ses côtés pour violences, a quant à lui été relaxé. Le parquet avait demandé l'abandon des poursuites. Le 27 septembre 2017, une petite centaine de parents d'élèves et de riverains avaient formé une chaîne humaine pour bloquer l'accès à cette usine qu'ils jugent "toxique" et dont ils exigent la fermeture "immédiate et définitive". Ils avaient été délogés par les forces de l'ordre. Les deux parents avaient été placés en garde à vue. Entreprise spécialisée dans le traitement chimique de pièces pour l'industrie aéronautique, la SNEM est située au cœur d'un quartier résidentiel et à proximité de plusieurs écoles.

"Nos actions sont proportionnées aux enjeux". Préférant rester anonyme, le parent d'élève condamné a qualifié la décision d'"aberrante" et "injuste", évoquant un "coup de massue". Il affirme ne s'être jamais rebellé lors de son arrestation. "Depuis le début, j'estime que nos actions sont proportionnées aux enjeux", a-t-il ajouté. La mobilisation contre l'usine a pris une nouvelle tournure après qu'une leucémie a été diagnostiquée chez un écolier du quartier en juin 2017. Plusieurs séries d'analyses conduites depuis, sous l'égide de la préfecture de Seine-Saint-Denis, ont conclu à "l'absence de risque pour les populations avoisinantes" sans convaincre ces opposants.