Manche : ouverture d'un procès pour des menaces de mort au Mont Saint-Michel

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avec AFP
L'homme de 36 ans, auteur de menaces de mort envers des policiers en avril dernier, a mis en avant sa schizophrénie pour expliquer son comportement. 

Un homme de 36 ans, accusé d'avoir proféré des menaces de mort à l'encontre des forces de l'ordre en avril au Mont Saint-Michel dans la Manche, entraînant l'évacuation de l'un des sites les plus touristiques de France, comparaît depuis mercredi matin en correctionnelle à Coutances.

"Un état d'excitation lié à ma maladie". "Je voulais attirer l'attention (...) J'étais dans un état d'excitation lié à ma maladie. J'ai des sautes d'humeur (...) Je venais d'apprendre que ma fille avait été placée à la DASS", a déclaré à la barre le prévenu détenu, père d'une enfant dont il n'a jamais eu la garde, se disant "schizophrène" et s'excusant à de multiples reprises. Le prévenu présente déjà sept condamnations à son casier judiciaire pour consommation de stupéfiants, outrage, appels téléphoniques malveillants, mais il n'avait jamais été incarcéré avant d'être mis en examen et écroué le 24 avril.

"A mort les keufs". Cet homme licencié en février d'une entreprise de surgelé pour des problèmes de comportement a reconnu avoir lancé devant de nombreux témoins le 22 avril "A mort les keufs, faut tous les buter", "il faut tuer leurs familles et leurs enfants" et avoir qualifié les forces de l'ordre de "nazi".

Un lien entre sa religion et le placement de sa fille à la Dass. Interrogé sur la kippa qu'il portait le jour des faits et l'habit traditionnel juif qu'il avait dans son sac et qu'il a exhibé, le prévenu a indiqué qu'il pratiquait comme sa mère la religion juive mais qu'il avait raconté "n'importe quoi" ce jour-là. Selon des témoins, le prévenu avait fait un lien le jour des faits entre le fait d'être privé de sa fille et sa religion.