Lyon : une vidéo de poulets brûlés vifs provoque la colère des défenseurs des animaux

Pour le musée, le but de l'oeuvre est de dénoncer la souffrance animale.
Pour le musée, le but de l'oeuvre est de dénoncer la souffrance animale. © Capture d'écran Twitter ADEL ABDESSEMED
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Les associations fustigent la "barbarie" de l'exposition, mais le musée d'art contemporain ne compte pas déprogrammer l'oeuvre. 

Des poulets pendus par les pattes, brûlés vifs. La vidéo de trois secondes, qui tourne en boucle au musée d'art contemporain (MAC) de Lyon, a déclenché l'ire des associations de défense des animaux. Ces images sont l'oeuvre de l'artiste Adel Abdessemed, à qui est consacré l'exposition "Antidote".

Sur Twitter, la fondation Brigitte Bardot est montée au créneau, fustigeant la "barbarie qui doit être abolie sous toutes ses formes !". "Des poulets brûlés vifs, est-ce de l'art ? Il est urgent d'arrêter d'accepter n'importe quoi et justifier la cruauté au nom de l'art, la tradition, la culture ou la religion...", poursuit la fondation. Même son de cloche du côté de l'association Peta, qui demande "de mettre fin à cette "performance" qui n'est pas de l'art mais de la torture".

"Dénoncer la souffrance". Le musée de Lyon a décidé de défendre la performance. "Cette œuvre vidéo a été réalisée au Maroc avec une équipe de techniciens créateurs d'effets spéciaux pour le cinéma, qui utilisent couramment ce produit pour créer des effets de flammes et d'incendie qui sont sans danger", écrit le MAC dans un communiqué. "La démarche de l'artiste est bien de dénoncer la violence et la souffrance, mais à l'instar du cinéma et de son usage des effets spéciaux, de ne pas lui-même être acteur de ce qu'il entend dénoncer", poursuit le musée, qui n'a donc pas l'intention de retirer l'oeuvre, censée être exposée jusqu'au 8 juillet.