Lycéen blessé : peine alourdie en appel pour un policier… qui va pouvoir reprendre ses fonctions

Geoffrey Tidjani
Geoffrey Tidjani, photographié ici au tribunal de Bobigny en 2015, a souffert de multiples fractures au visage et a subi plusieurs interventions chirurgicales pour sauver son œil. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
La cour d'appel de Paris a supprimé l'interdiction professionnelle prononcée en première instance contre un policier qui avait blessé un lycéen en 2010 et menti sur procès-verbal.

La cour d'appel de Paris a alourdi mardi la peine d'un policier qui avait blessé un lycéen en 2010 avec son lanceur de balles de défense (LBD) et avait menti sur procès-verbal. Elle a en revanche supprimé l'interdiction professionnelle prononcée en première instance.

Jean-Yves Césaire, absent, a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis, contre douze mois après son premier procès en avril 2015, pour "violences aggravées" et "faux et usage de faux". Il lui est interdit en outre de porter un LBD pendant trois ans (deux ans en première instance).

Une déception pour la famille de la victime. Geoffrey Tidjani, 16 ans à l'époque, a souffert de multiples fractures au visage et a subi plusieurs interventions chirurgicales pour sauver son œil, après avoir été touché à l'occasion d'une manifestation devant un lycée de Montreuil. Jean-Yves Césaire avait rédigé un procès-verbal présentant sa victime comme un "caillasseur", ce qu'a démenti une vidéo.

La famille du jeune homme, qui n'était pas présent à la lecture de l'arrêt de la cour d'appel, n'a pas caché sa déception après la suppression de l'interdiction d'exercer. "Pour Geoffrey, c'était l'essentiel, c'était la vraie sanction. Augmenter un sursis, certes ce n'est pas rien, mais au final, ce sont des idées, c'est du vent", a déploré sa mère.