Nathalie Goulet, présidente de la commission d'enquête sur les filières djihadistes, a estimé mercredi que les deux interpellations récentes de Mourad Hamyd et d'une adolescente de 16 ans "ne montrent pas de failles", mais au contraire "attestent que le système fonctionne".
"On a pu les arrêter". "Tout le système commence à fonctionner", a affirmé la sénatrice UDI de l'Orne, interrogée sur iTELE sur la mise en examen d'une jeune fille de 16 ans qui se disait prête à commettre un attentat et l'arrestation en Bulgarie de Mourad Hamyd, beau-frère de Chérif Kouachi, l'un des auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo. "Les deux exemples que vous me montrez attestent que le système fonctionne, puisque dans les deux cas on a pu les arrêter".
"Pouvoir surveiller les gens". "Ces deux cas ne montrent pas de failles. Au contraire, ces deux cas montrent que tout le système qu'on a mis en place depuis deux ans (...) commence à fournir ses effets", a-t-elle insisté. Interrogée sur l'opportunité d'une fermeture de la messagerie cryptée Telegram, utilisée par la jeune fille, la présidente de la commission d'enquête sur les filières djihadistes explique que "de toute façon si on ferme Telegram, ils trouveront autre chose". "On est dans la guerre de l'obus et du blindage. Donc au fur et à mesure qu'on trouve des parades, les terroristes ou les apprentis terroristes vont trouver des systèmes pour les détourner". Elle a jugé qu'il était "peut-être préférable" de laisser ces réseaux "ouverts pour pouvoir surveiller les gens".
"Beaucoup de travail" du ministère de l'Intérieur. Nathalie Goulet a souligné que le ministère de l'Intérieur avait "beaucoup travaillé" sur le contrôle d'internet. "Moi je suis dans l'opposition, mais sur ces questions là, on fait preuve d'une grande solidarité et d'une grande responsabilité à l'égard notamment de la qualité de nos services", a-t-elle ajouté.