Ils travaillent souvent en horaires décalés pour astiquer les bureaux sans déranger leur monde. Ce qui les oblige à partir aux aurores de chez eux, puisqu'une grande majorité des techniciens de surface habitent en banlieue, loin de leur lieu de travail. Pour eux, la grève du 5 décembre s'annonce comme une journée de véritable galère.
Dalmetia, qui part chaque jour de chez elle à 5 heures du matin, craint déjà les quatre trajets qui l'attendent. "Le matin, je prends le bus pour la gare, puis un TER jusqu’à la gare de Lyon et ensuite la ligne 14. À Bercy, je prends la 6 jusqu’à la station Dupleix", explique-t-elle au micro d'Europe 1. À 7 heures, elle commence le ménage. Trois heures de travail, puis elle est censée faire le chemin inverse, avant de revenir le soir, quand les salariés sont partis. Une galère du quotidien qui devient un enfer pendant les grèves.
Perdre une journée de salaire
"A la rigueur, je peux faire 30 minutes de marche pour aller à la gare, mais alors il n’y aura pas de trains. C’est très difficile." Le plus dur, pour cette mère de quatre enfants, étant de perdre une journée de salaire. Mais impossible d'arriver en retard, car la plupart des entreprises refusent que le ménage soit fait pendant les heures de bureaux.
"Ce que l'on ressent aujourd’hui, c’est que les client sont habitués à avoir cette intervention ou tôt le matin, ou tard le soir, mais de toute façon en dehors de leur présence", affirme Jean-François Renault, dirigeant d’une entreprise de nettoyage à Clichy. Si quelques salariés pourront être récupérés en voiture, beaucoup d'entres eux manqueront à l'appel.