Loi Travail : face au "mur" gouvernemental, "ça va se jouer dans la rue"

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avec AFP , modifié à
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a estimé jeudi que face au "mur" gouvernemental sur la loi Travail, "ça va se jouer dans la rue".

"Le gouvernement peut dire ce qu'il veut mais la mobilisation pèse et l'a obligé à lâcher du lest (...) Manuel Valls recule petit à petit. Mais nous sommes encore très loin du compte", a affirmé jeudi Philippe Martinez, le numéro un de la CGT dans Le Parisien/Aujourd'hui en France au lendemain de sa rencontre avec le Premier ministre.

CGT et FO sur la même ligne. Philippe Martinez a reproché au président François Hollande et au gouvernement d'être "bien éloignés de la vie des citoyens et des travailleurs". "Face à un tel mur, comme souvent, ça va se jouer dans la rue", a-t-il dit. Interrogé sur les risques d'une division du front syndical après les gestes du gouvernement sur les branches professionnelles, il a assuré qu'"entre la CGT et les autres organisations syndicales, dont Force ouvrière, il n'y aucun problème". Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, et lui n'ont "aucune différence d'appréciation sur le projet gouvernemental".

De nouvelles actions à venir. Le numéro un de la CGT promet "de nombreuses initiatives cet été, notamment dans les villes départs du Tour de France". "Ensuite, à la rentrée, nous aurons de nouveau l'occasion de montrer que nous ne sommes pas d'accord avec cette loi", a-t-il dit, ajoutant qu'une loi même votée "peut ne jamais être appliquée". Au centre des désaccords avec le gouvernement figure l'article 2 qui instaure la primauté de l'accord d'entreprise sur l'accord de branche en matière de temps de travail dès lors qu'un accord majoritaire est signé. Les syndicats opposés à la loi en ont fait une ligne rouge, affirmant qu'il porte en germe un risque de "dumping social". De son côté, le gouvernement refuse d'y toucher.