Logement social : les noms d'une cinquantaine de communes récalcitrantes dévoilés

Ville de Grasse (1280x640) Capture d'écran Google Maps
Grasse figure parmi les cinquante communes épinglées pour son manque de logements sociaux. © Capture d'écran Google Maps
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Anne-Laure Jumet et A.D.
Cinquante communes du territoire sont placées sous étroite surveillance. Leurs maires verront leurs pouvoirs diminués au profit des préfets.

Coup de pression sur les maires, mercredi, avec la présentation en Conseil des ministres de la loi Egalité et citoyenneté. Une plus grande mixité sociale est l'un des objectifs principaux de ce texte. Le Premier ministre, Manuel Valls, va pointer du doigt les maires qui ne construisent pas assez de HLM. Une dizaine de villes sont très en-dessous de l'obligation fixée par la loi de construire au moins 20% de logements sociaux.

L'Etat reprend la main via les préfets. Dans le collimateur, notamment : Sequedin, près de Lille, avec 5% de logements sociaux ; La Wantzeneau, en Alsace : 1,6% de HLM ou encore Bandol et Grasse, dans le Sud-Est de la France. Sans oublier Ventabren dans les Bouches-du-Rhône, qui fait office de mouton noir avec 0 % de logements sociaux ! Au total, 50 communes se trouvent placées sous étroite surveillance. Dans ces villes, l'Etat reprend la main et ce sont les préfets - et non plus les maires - qui peuvent réquisitionner des terrains pour faire du logement social. Ils vont aussi pouvoir accorder des permis de construire.

Eviter le choix des familles. Avec cette nouvelle loi, les préfets auront encore d'autres pouvoirs. Jusqu'à présent, ce sont les maires qui accordaient les places en logements sociaux à un certain nombre de familles. Désormais, dans les villes épinglées comme mauvaises élèves, ce sont les préfets qui le feront. Cette mesure doit empêcher les édiles des communes concernées de faire du clientélisme et de choisir des familles qui "les arrangent".