Limitation à 80km/h : "C'est bien d'avoir une période de sensibilisation"

La limitation à 80 km/h sur les routes secondaires est entrée en vigueur depuis le 1er juillet.
La limitation à 80 km/h sur les routes secondaires est entrée en vigueur depuis le 1er juillet. © Sébastien BOZON / AFP
  • Copié
Kévin Thuilliez, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Entrée en vigueur au premier juillet, la limitation à 80km/h ne sera pas immédiatement sanctionnée par une amende. Edouard Philippe a demandé aux gendarmes de faire preuve de pédagogie et d'indulgence.
REPORTAGE

Faire preuve d'indulgence. C'est la consigne reçue par les gendarmes au lendemain de la mise en place de la limitation de vitesse à 80km/h pour les 400.000 kilomètres de routes secondaires françaises. Si l'heure est davantage à la pédagogie qu'à la répression, les gendarmes sont déjà sur le pied de guerre pour ce premier lundi à 80km/h. Et visiblement, le message n'a pas encore atteint la pédale d'accélérateur pour tous les automobilistes.

"Je me suis fait avoir". "On en avait parlé ce matin et on se fait quand même prendre", explique cette automobiliste qui vient de se faire arrêter au-dessus des 80km/h. "C'est bien d'avoir une période de sensibilisation, ouf !", sourit-elle. Sur cette petite route sinueuse du Nord de la France sans aucun panneau de signalisation, c'est avec un flyer à la main que les gendarmes arrêtent les automobilistes, sauf ceux qui sont au-dessus de l'ancienne limitation. Ce sont une dizaine de personnes qui hériteront d'une amende pour avoir été contrôlés à plus de 100km/h. "Je me suis fait avoir", confesse cet automobiliste.

"On fait en sorte qu'il y ait moins d'accidents et des accidents moins graves". "Mais je ne serai pas le seul je pense. Pour moi passer de 90km/h à 80km/h ça ne va pas réduire le nombre de morts, c'est pour gagner de l'argent. La preuve, ils vont en gagner un peu avec moi", glisse-t-il dans un rire jaune. "Ce n'est pas une bonne mesure", rajoute le passager de ce même véhicule. "10km/h, ça ne sauve personne".

Une idée qui n'est pas du goût du colonel Mirabaud de la gendarmerie du Nord : "Avec la baisse de la limitation de vitesse, nous faisons baisser globalement cette vitesse. Nous avons des voitures qui roulent moins vite et on fait en sorte qu'il y ait moins d'accidents et des accidents moins graves", martèle-t-il.