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Matthieu Bock, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Dans les semaines qui suivent le changement d'heure, le nombre d'accidents de la route impliquant un piéton augmentent drastiquement. Pour montrer l'importance d'être bien visible quand il fait nuit, l'assureur MMA organise des crash-tests avec des mannequins à pieds, à vélo, ou en trottinette électrique.  

Des crash-tests pour comprendre les dangers du changement d'heure sur la route. Alors que nous venons de gagner une heure de sommeil, la nuit tombe désormais plus tôt, y compris sur les routes. Et ce n'est pas sans conséquence, explique au micro d'Europe 1 Cécile Lechère, en charge de la prévention des risques routiers chez MMA, assureur qui organise l'évènement. "Il faut se dire qu'à partir de lundi, quasiment du jour au lendemain, là où d'habitude en rentrant du travail le jour vous accompagne, là il fera nuit".

Une hausse des accidents piétons de 50% pendant l'heure d'hiver

Une différence qui n'a rien d'anodin : "Dans les semaines qui suivent le changement d’heure, on observe une hausse des accidents piétons de 50%", assure-t-elle. "Il faut aussi savoir que les quatre mois d'hiver concentrent 44% des piétons tués, il est donc primordial de rester visible quand il fait nuit", ajoute Cécile Lechère. Et pour marquer les esprits, l'assureur a organisé trois crash-tests inédits. 

Des chocs violents

Au volant de sa voiture, casque sur la tête, un pilote simule un automobiliste qui rentre chez lui après le travail et n'aurait pas vu un piéton devant lui. Bien qu'il respecte les limitations de vitesse, le choc à 50 km/h fait voler un mannequin (représentant le malheureux piéton) à plus de 10 mètres du point d'impact. Puis, le pilote recommence la simulation avec un autre mannequin, sur un vélo cette fois. Le choc est tel que la tête du mannequin transperce le pare-brise, en laissant des cheveux incrustés dans le verre.

L'importance de porter un équipement rétroréfléchissant

"L'objectif est de montrer qu'un bon équipement permet d'améliorer considérablement la visibilité et donc la sécurité des usagers", commente Cécile Lechère. "Sans aucun équipement rétroréfléchissant, les piétons et les cyclistes ne sont visibles qu’à 30 mètres, or, pour un automobiliste, la distance d’arrêt est au minimum de 25 mètres pour une vitesse de 50 km/h." D'où l'importance de s'équiper de manière à être visible. D'après les chiffres de l'assureur, un équipement rétroréfléchissant permet d'être visible à plus de 150 mètres, soit une distance largement supérieure à la distance de freinage minimal d'une voiture à 50 km/h.