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Arthur Pereira et Yasmina Kattou, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé la levée de l'obligation du port du masque dans les transports à compter du 16 mai. Une annonce logique pour certains épidémiologistes, qui est accueillie avec enthousiasme par beaucoup de voyageurs du côté de la gare Montparnasse, à Paris, où s'est rendue Europe 1.

C'est l'un des derniers endroits où le port du masque était encore obligatoire : le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé sa levée dans les transports mercredi à compter du lundi 16 mai. Cela concerne le métro, le bus, le train, l'avion et les taxis. Une nouvelle accueillie avec soulagement par beaucoup d'usagers à la gare Montparnasse de Paris, où s'est rendue Europe 1. "C'est une bonne nouvelle !", lance d'abord Véronique, tout sourire avec son masque au niveau du menton, et qui attend son train pour Agen, assise sur sa valise.

 "Je suis assez contente parce que ça fait deux ans que ça dure et ça commence à devenir un peu long", ajoute-t-elle au micro d'Europe 1, "surtout dans des trains bondés avec la chaleur. Ça fait du bien de savoir qu'on peut l'enlever."

"Sur les longs trajets, c'est très contraignant"

Un enthousiasme partagé par les voyageurs qui prennent souvent le train, comme Pascal, actuellement en transit à Paris. "Quand on est comme moi sur des longs trajets, c'est très contraignant", indique-t-il. "On reste conscient que le Covid est toujours là malgré tout, et qu'il faut rester prudent", tient-il à nuancer, mettant en avant "le respect des gestes barrières. On ne s'autorise pas tout non plus", ajoute le voyageur.

Si la levée du port obligatoire du masque est prévue pour lundi 16 mai, certains usagers impatients l'avaient déjà ôté mercredi après-midi. Toutefois, le ministère de la Santé recommande de continuer de le porter dans les transports en commun.

Recommander aux personnes à risque de continuer de le porter

Certains usagers des transports en commun rencontrés par Europe 1 sont néanmoins inquiets de cette levée du masque. Mais Alice Desbiolles, médecin de santé publique et épidémiologiste, se veut rassurante. "Il n'est pas trop tôt pour lever le port du masque dans les transports, bien au contraire", estime-t-elle. "Déjà parce que les indicateurs Covid sont bas, et que l'étude ComCor de l'institut Pasteur de 2021 n'avait pas retrouvé de sur-risque de contamination dans les transports publics", rappelle l'épidémiologiste.

Plutôt que de cibler les personnes sans facteur de risques spéciaux, Alice Desbiolles recommande aux personnes à risque de forme grave de continuer de le porter. "C'est plutôt à elles de faire preuve de 'responsabilité' pour leur propre santé et donc de limiter la fréquentation des lieux qui peuvent être très densément peuplés. Là, cela peut avoir du sens comme intervention de santé", explique-t-elle.