Levée du port du masque à l’école : le bonheur des profs de langue

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Louise Sallé , modifié à

Le masque tombe dans les classes ce lundi. Le protocole sanitaire est allégé à l’école, au collège et au lycée, avec la fin du port du masque obligatoire dans la cour, et en classe. Europe 1 a rencontré des professeurs de langue qui attendaient avec impatience l'allègement du protocole sanitaire.

Avec le masque, difficile d’améliorer son accent et d’engager de longues discussions en anglais, en allemand ou en espagnol. Pourtant, ces cours sont ceux où les élèves doivent le plus participer. Sans bouche couverte, donc, gênant la prononciation, ces leçons retrouvent tout leur intérêt. Dès ce lundi, le protocole sanitaire est allégé à l'école . Les élèves et les professeurs n'ont désormais plus besoin de porter le masque pendant les cours.

Le dialogue rendu difficile avec le masque

Par exemple, Françoise Du a enseigné l’anglais en classe de 3e et en terminale, ces dernières années à Rennes. Elle préside l’association des professeurs de langues. "Avec le masque, difficile d'encourager (les élèves), d’avoir un dialogue, de parler à plusieurs et de leur apprendre à se respecter", regrette-t-elle au micro d'Europe 1. "Ça reste un handicap d’en porter un en classe", ajoute l'enseignante, qui poursuit : "Je connaissais un professeur d’italien qui n’avait qu’une demi-classe, et faire de l’oral avec une demi-classe, dans ces conditions, c’est possible. Mais avec 30-35 élèves, vous n’allez pas le faire."

Des difficultés à se faire comprendre

Au primaire, les élèves apprennent aussi l’anglais. Une heure et demie de leur programme est consacrée chaque semaine à une langue étrangère. Katerina Zinieri, maîtresse en CM2 dans l'Orne, admet sur Europe 1 qu'elle avait du mal à se faire comprendre pendant la leçon. "C’est toujours très important de voir les lèvres bouger, d’entendre les sons, donc c’est vraiment un soulagement qu’on n’ait plus le masque en cours de langue !", se réjouit-elle. "Je ne comprenais pas toujours ce qu’ils disaient, je ne pouvais pas les corriger, et même pour moi, c'était difficile de me faire comprendre", rapporte la professeure.

La levée du port du masque est donc globalement très bien accueillie. Même si certains professeurs - une minorité - refusent de l’enlever ce lundi par peur d’une reprise des contaminations.