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Le militant écologiste Cyril Dion appelle sur Europe 1 l'État français à adopter des mesures fortes pour lutter contre le réchauffement climatique, notamment à travers la fiscalité.
INTERVIEW

Quatre ONG poursuivent l'État français en justice pour action insuffisante contre le réchauffement climatique. Jeudi soir, sur Europe 1, le militant écologiste Cyril Dion, qui soutient cette démarche, a appelé le gouvernement à adopter des "mesures radicales". "L'essentiel des émissions de gaz à effet de serre sont dues au transport, au chauffage et à l'alimentation. Sur le chauffage, c'est irréaliste de demander aux ménages d'investir pour consommer moins. C'est à l'État et aux collectivités locales de s'engager, avec notamment une transformation de la fiscalité", a plaidé Cyril Dion au micro de Matthieu Belliard.

Les ONG Greenpeace, Oxfam France, Notre Affaire à tous et la Fondation Nicolas Hulot, à l'origine de la pétition à succès baptisée "l'Affaire du siècle", ont annoncé avoir chacune déposé en ligne leur recours auprès du tribunal administratif de Paris.

>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

"Cela ira beaucoup plus vite si les véhicules thermiques sont interdits". Autre piste avancée par le militant écologiste : l'interdiction des véhicules polluants. "Cela ira beaucoup plus vite si les véhicules qui consomment plus de deux litres sont interdits, tout comme les véhicules thermiques, plutôt que d'attendre que les citoyens trouvent des solutions", estime Cyril Dion, qui a réalisé avec Mélanie Laurent le documentaire sur l'écologie Demain.

"Un modèle économique qui ne se soucie pas des dégâts collatéraux". Parallèlement à cette annonce, une grande "Marche pour le climat" est organisée samedi à Paris, à laquelle participeront une trentaine d'organisations syndicales et associatives. "Il y a une sorte d'union sacrée autour de cette question qui engage l'avenir de l'humanité. C'est une bonne nouvelle", se félicite Cyril Dion. "La source des inégalités et de la destruction des écosystèmes est la même. C'est un modèle économique qui cherche à faire du profit avant tout, sans se soucier des dégâts collatéraux. Il y a une occasion de montrer que ces sujets ne s'opposent pas, mais se rejoignent."