Depuis mercredi, les conducteurs alcoolisés de l'Essonne peuvent faire installer un éthylotest anti-démarrage pour éviter une suspension de permis.   1:24
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Romane Hocquet, édité par Marthe Ronteix
L'Essonne fait désormais partie de la cinquantaine de départements qui a mis en place l'éthylotest anti-démarrage pour les conducteurs contrôlés avec un taux d'alcoolémie supérieur à la limite. Un dispositif qui permet d'éviter une suspension de permis.
REPORTAGE

À la veille d'un long week-end pour profiter du lundi de Pentecôte, les routes vont être chargées. Les contrôles de police et de gendarmerie devraient être renforcés, notamment pour le taux d'alcool qui ne doit pas dépasser les 0,5 grammes par litre de sang, soit moins de deux verres.

Pour s'assurer que cette limite soit respectée, les préfets peuvent proposer aux conducteurs contrôlés entre 0,8 et 1,8g/L de sang, et qui ne sont pas en état de récidive alcoolique, d'installer des éthylotest anti-démarrage (EAD) pour éviter une suspension de permis. Depuis le début de l'année, ce dispositif est progressivement généralisé à tous les départements (50 pour l'instant). L'Essonne a lancé ce dispositif mercredi. Dans ce département, un tiers des accidents mortels est dû à l'alcool depuis le début de l'année. Alors le préfet tente cette alternative à la suspension de permis. Europe 1 était là.

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Une contrainte qui permet de conserver son indépendance

"Dans entre 5 et 30 minutes, on va vous demander un second test pour éviter qu'une autre personne souffle à la place du conducteur", explique un gendarme au micro d'Europe 1. Lorsque le contrevenant accepte cet éthylotest, la contrainte dure entre 6 mois et un an. Mais elle lui permet de limiter les conséquences sur sa vie personnelle ou professionnelle qu'aurait eu une suspension de permis pure et simple. "Souvent, la sanction immédiate pouvait s'accompagner d'effets très importants sur la vie professionnelle", assure le préfet de l'Essonne, Jean-Benoît Albertini. "Avec cette solution, nous avons la possibilité de conserver la peine mais de l'aménager."

Un système généralisé à tous les départements fin 2019

Dans ce département, trois conducteurs sur quatre interpellés pour alcoolémie pourraient en bénéficier. Pour le délégué ministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, le dispositif a déjà a fait ses preuves : "On estime qu'entre 40% et 50% des arrêtés donnent lieu à une installation puisque cela reste un choix pour les personnes concernées. D'ici à la fin de l'année, le système sera présent dans toute la France.

Cette généralisation également devrait faire baisser le coût de l'installation de cet appareil couplé au circuit d'alimentation du véhicule qui est à la charge du conducteur : 1.300 euros environ ou location de 100 euros par mois.