Les substituts de phtalates dans les jouets sans danger, selon l'Anses

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Le plastique "est le matériau le plus couramment mis en bouche" par les très jeunes enfants, rappelle l'Anses dans son avis. Image d'illustration. © HOANG DINH NAM / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Agence nationale de sécurité sanitaire rend son avis mardi sur les cinq substituts utilisés pour remplacer certains phtalates interdits dans la fabrication des jouets pour enfants. 

Les substituts de phtalates présents dans les jouets sont sans danger pour la santé des enfants de moins de trois ans qui mordillent leur poupée ou tètent leur sucette, estime mardi l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travaill (Anses) dans un avis.

Le plastique, très présent dans les jouets. L'Anses s'est penchée sur un échantillon de 31 jouets (jouets premier âge, poupées, jeux de construction) et accessoires pour enfants (bavoirs, anneaux de dentition, sucettes). Les phtalates et leurs substituts sont utilisés comme plastifiants. Or le plastique "est le matériau le plus couramment mis en bouche" par les très jeunes enfants, rappelle l'Anses dans un avis relatif aux "Jouets et équipements pour enfants en matière plastique destinés aux enfants de moins de trois ans".

Pas de risques sanitaires. L'agence, qui s'est auto-saisie suite à l'interdiction de certains phtalates toxiques utilisés dans les jouets, a concentré son évaluation des risques sur cinq substituts (ATBC, DINCH, DEHTP, TXIB, DOIP) retrouvés dans les objets examinés. Elle n'a pas pris en compte l'ingestion d'une partie du jouet mais étudié la migration de ces substances dans un simulant de salive. Les substituts ont tous migré dans le simulant de salive, sans pour autant impliquer de risque sanitaire, selon l'Anses. "Les résultats de l'évaluation des risques sanitaires ne mettent pas en évidence de risques sanitaires pour les enfants de moins de trois ans mettant à la bouche les jouets testés contenant ces substituts (ATBC, DEHTP, DINCH, TXIB)", écrit-elle. 

Le DOIP, pas évalué. En ce qui concerne le DOIP, "le risque sanitaire n'a pu être évalué du fait de l'absence de données sur les dangers de la substance", ajoute l'Anses. Elle recommande de "ne pas l'utiliser sans avoir au préalable acquis des connaissances sur sa toxicité".