L'inflation fait craindre aux Restos du Coeur une baisse des dons. 1:14
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Louise Douillet, édité par Romain Rouillard
Alors que l'inflation flirte avec les 6%, les Restos du Cœur redoutent une baisse des dons lors de leur prochaine collecte en novembre. Si tel était le cas, il deviendrait difficile pour l'association d'assumer plusieurs dépenses, comment l'explique son président Patrice Douret au micro d'Europe 1. 

Les Restos du Cœur pourront-ils fonctionner normalement cette année ? La question se pose alors que l'inflation, qui approche la barre des 6%, fait craindre à l'association une baisse des dons lors de la prochaine collecte en novembre. Une telle situation serait très délicate à gérer compte tenu du public de plus en plus précaire, pris en charge par l'association. S'ajoute à cela la fatigue des bénévoles, épuisés par deux ans de crise sanitaire.

"Ce que nous craignons aujourd'hui, c'est d'avoir affaire à une hausse de l'activité parce que l'inflation touche effectivement fortement les plus démunis, les plus fragiles, et qui seront probablement plus nombreux avec des besoins différents", pointe d'abord Patrice Douret, président des Restos du Cœur au micro d'Europe 1.

Hausse du prix du carburant et des denrées alimentaires

Et d'ajouter que le contexte économique actuel fragilise également l'association en elle-même. "Les Restos du Cœur font déjà face depuis plusieurs mois à une augmentation des coûts d'achat d'alimentation par exemple, et puis des charges de fonctionnement. Nous avons plus de 1000 véhicules qui aujourd'hui roulent avec du carburant, qui coûte toujours plus cher", fait-il remarquer.

Pouvoir se déplacer est pourtant d'une importance capitale pour les Restos du Cœur afin mener à bien les différentes opérations. "Nos véhicules qui se déplacent, ils se déplacent pour aller livrer des produits alimentaires, pour aller à la rencontre des personnes les plus éloignées. Donc ça veut dire que nous allons avoir besoin effectivement de plus de moyens, mais surtout aussi de plus de bénévoles", assure Patrice Douret.