Les proches d'une collégienne martyrisée voulaient se faire vengeance : prison avec sursis

Agée de 12 ans, la collégienne s'était faite dépouiller et martyriser par une bande de filles, à la sortie de son collègue, à Créteil.
Agée de 12 ans, la collégienne s'était faite dépouiller et martyriser par une bande de filles, à la sortie de son collègue, à Créteil. © @ Capture d'écran Google Map
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avec AFP , modifié à
Trois membres de la famille d'une collégienne violentée à Créteil en avril s'étaient vengés en assénant plusieurs coups à l'une des assaillantes.

Trois membres de la famille d'une collégienne frappée et torturée en avril à Créteil par quatre adolescentes ont été condamnés mercredi à des peines allant de trois à six mois de prison avec sursis pour s'être vengés de l'une des assaillantes présumées. Le procureur avait requis de la prison ferme devant le tribunal correctionnel de Créteil. 

L'agression filmée avec un téléphone portable. Le 12 avril, à la sortie des cours, une collégienne de 12 ans avait été violemment agressée par quatre de ses camarades qui la menaçaient et lui soutiraient de l'argent depuis plusieurs mois. Mais ce jour-là, les invectives et brimades avaient laissé place à de véritables sévices : sous la menace d'un couteau, la jeune fille avait été à moitié dévêtue, frappée, brûlée avec des cigarettes et ses cheveux coupés. Toute la scène avait été filmée avec un téléphone portable.

Des coups de casque envers l'une des assaillantes. Après avoir porté plainte, le frère et la sœur aînés ainsi qu'une tante de la victime, tous majeurs, s'étaient rendus de nuit au domicile d'une des assaillantes présumées pour, selon leur avocate, apaiser les choses et dialoguer. Mais la rencontre avait rapidement tourné à l'agression. Les trois proches de la collégienne avaient donné des coups de casque à une jeune fille, âgée de 14 ans. Celle-ci avait souffert de contusions multiples au visage, au coude et à l'épaule, sa mère avait également subi des violences.

"Ils étaient là pour se battre". Le trio "considérait que la police et la justice n'allaient pas assez vite et a préféré se faire vengeance", a déclaré le procureur, qualifiant les faits de "déchaînement de violence". "Ils étaient là pour se battre", a-t-il dit. Aucun des protagonistes de l'affaire n'était présent à l'audience ce mercredi, y compris la victime, qui est elle-même incarcérée dans le cadre de l'enquête sur le passage à tabac de sa camarade. Dans ce premier volet de l'affaire, l'enquête est toujours en cours.