Les jeunes préfèrent le bénévolat à un engagement politique ou syndical

Un quart des élèves de Terminale n'ont pas ou peu confiance dans le système démocratique, révèle aussi l'enquête du Cnesco. Image d'illustration.
Un quart des élèves de Terminale n'ont pas ou peu confiance dans le système démocratique, révèle aussi l'enquête du Cnesco. Image d'illustration. © RICHARD BOUHET / AFP
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avec AFP
Selon une enquête du Cnesco publiée vendredi, en Terminale, seuls 12% des élèves déclarent s'être déjà investis dans la politique.

Les formes traditionnelles d'engagement citoyen, dans des partis ou des syndicats, ne semblent plus vraiment avoir la faveur des jeunes, qui préfèrent s'investir autrement, notamment à travers le bénévolat, selon une étude publiée vendredi par le conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco).

Un engagement "différent". Cette distance des jeunes envers l'engagement politique ne traduit pas pour autant un désintérêt pour la vie civique, souligne Nathalie Mons, qui dirige le Cnesco. "On a des jeunes qui ne sont pas du tout apathiques civiquement" mais qui "souhaitent s'engager différemment". Le rapport analyse les réponses de 6.600 élèves de Terminale, recueillies au printemps dernier. 

S'investir dans la politique, le fait d'une minorité. Quelque 12% des élèves de dernière année de lycée déclarent s'être déjà investis dans la politique. Mais près de quatre fois plus (44%) disent s'impliquer dans des organisations humanitaire ou environnementale. Le Cnesco rappelle que le taux d'engagement des jeunes de moins de 35 ans en France dans le bénévolat est parmi les plus élevés en Europe, et qu'il a fortement progressé depuis 2010. Les jeunes "semblent aussi vouloir s'engager sur des actions revendicatives sur des sujets identifiés", note le Cnesco, qui cite la signature de pétitions, la manifestation ou le boycott de produits.

Influence des résultats scolaires. Un quart des élèves de Terminale n'ont pas ou peu confiance dans le système démocratique, révèle cette enquête. Ce sont le plus souvent des garçons, des élèves scolarisés en lycée professionnel, ou des enfants dont les parents ne s'intéressent pas du tout à l'actualité.

Parmi les jeunes qui excluent tout engagement civique dans le futur (6% des élèves interrogés) figurent, à part égale, des lycéens indiquant avoir de mauvais résultats scolaires, ou de très bons résultats, relève le Cnesco. Pour ces derniers, l'explication pourrait être une focalisation extrême sur leurs résultats scolaires, auxquels ils consacrent tout leur temps, avance Nathalie Mons.