Les femmes sont plus vulnérables aux polluants chimiques

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avec AFP , modifié à
Les polluants chimiques sont mis en cause dans des maladies chroniques. Une ONG demande une réglementation des ingrédients suspects. 

Les femmes sont particulièrement exposées aux produits chimiques dangereux et doivent en être mieux protégées, souligne lundi le réseau européen d'ONG Women in Europe for a Common Future (WECF), à la veille de la Journée internationale des droits des femmes. "Nous sommes exposés au quotidien à des produits chimiques... (qui) ont des effets néfastes sur la santé et l'environnement et sont mis en cause dans des maladies chroniques parfois irréversibles", souligne dans un communiqué ce collectif de 150 associations féminines et environnementales, relevant que "les femmes ont une sensibilité particulière" à ces substances.

L'environnement intérieur et les secteurs industriels concernés. "Pour des raisons biologiques, mais aussi du fait de la répartition traditionnelle des rôles entre les sexes. Les femmes sont particulièrement exposées à des polluants de l'environnement intérieur et dans certains secteurs industriels où elles sont massivement employées", détaille WECF dans un rapport intitulé "Women and Chemicals". Industries textiles, métiers de la coiffure, agriculture, le rapport cite une série d'exemples, et rappelle que les femmes enceintes peuvent aussi contaminer involontairement leur enfant.

Les pouvoirs publics tardent à réglementer. WECF demande notamment aux pouvoirs publics de "restreindre les ingrédients suspectés d'être des perturbateurs endocriniens", déplorant que "la Commission européenne tarde toujours à les réglementer". Par ailleurs, au moment où la Commission pourrait se prononcer d'ici mardi sur le renouvellement de l'autorisation du glyphosate, WECF appelle à s'y opposer, en se basant sur la classification de ce pesticide, très vendu, comme "cancérogène probable pour l'homme". Le réseau souhaite en outre que soient interdits les allergènes par contact, en priorité dans les produits pour femmes enceintes et jeunes enfants. Un rapport publié en février par la coalition avait relevé la présence de substances potentiellement nocives dans une majorité de cosmétiques pour bébés