Les explications compliquées de Véronique Courjault

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Au troisième jour du procès devant la cour d’assises d’Indre-et-Loire, l’accusée et son mari ont tenté d’expliquer les grossesses cachées et les trois infanticides.

Expliquer l’inexplicable. Depuis le box des accusés et à la barre de la cour d’assises d'Indre-et-Loire, Véronique et Jean-Louis Courjault se sont exprimés tour à tour jeudi sur les grossesses cachées de l’accusée et les trois infanticides dont elle doit répondre. Véronique Coujault a notamment avancé qu’elle ne voulait pas avoir de famille nombreuse, comme celle dont elle était elle-même issue. Son mari s’est, lui, reproché de ne pas avoir compris sa souffrance.

Mais Véronique Courjault a aussi expliqué qu’elle avait plusieurs sentiments en elle : la certitude de ne pas vouloir être enceinte, la conscience qu’elle l’était à un moment donné puis l’oubli de cette grossesse. Incapable de s’en parler à elle-même, Véronique Courjault a expliqué qu’il lui était impossible d’en parler aux autres.

Ses "pensées ont évolué grâce à un travail avec un psychiatre", a-t-elle assuré. Encouragée par le président à se montrer sincère dans ses réponses, l'accusée a aussi élevé la voix jeudi matin : "J'ai aussi un cœur". Comprendre qu’elle avait tué ses trois enfants "a été terrible". "J'ai été en état de choc face à la réalité que je n'avais jamais voulu voir".

Jean-Louis Courjault, lui, n’a pratiquement pas quitté sa femme des yeux. Un regard de soutien, de tendresse. Il a souvent été au bord des larmes devant sa femme en pleurs. Appelé à la barre, il a demandé à la cour "d'aller au-delà de la réflexion logique, cartésienne", de sortir du plan purement judiciaire et criminel. Le procès de Véronique Courjault, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour "assassinats" devrait durer jusqu'au 17 juin.