Les députés veulent que les élèves apprennent à utiliser des défibrillateurs

Le code de l'éducation prévoit déjà un apprentissage des gestes de premier secours, mais ne contient pas de dispositions spécifiques sur les défibrillateurs.
Le code de l'éducation prévoit déjà un apprentissage des gestes de premier secours, mais ne contient pas de dispositions spécifiques sur les défibrillateurs. © MYCHELE DANIAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Une proposition de loi portée par la droite et adoptée mercredi en commission vise à rendre obligatoire la formation des élèves à l'utilisation des défibrillateurs.

Les députés veulent que les élèves apprennent à utiliser des défibrillateurs dans le cadre de leur formation aux premiers secours, selon une proposition de loi portée par la droite et adoptée mercredi en commission, après avoir été vidée partiellement de sa substance. Le code de l'éducation prévoit déjà un apprentissage des gestes de premier secours, mais ne contient pas de dispositions spécifiques sur ces appareils qui permettent de réanimer une personne en arrêt cardio-respiratoire. 

Obligatoire et inclus dans les programmes. La proposition de loi, portée par Jean-Pierre Decool, député apparenté Les Républicains (LR), et co-signée par des élus LR et UDI, stipule que "l'apprentissage des gestes élémentaires de premiers secours est obligatoire et incluse dans les programmes d'enseignement de premier et de second degrés". "Le contenu de cette formation, incluant l'utilisation d'un défibrillateur externe automatisé" sera défini par décret, selon le texte.

D'autres propositions rejetées. Les autres dispositions du texte de l'élu du Nord, qui sera débattu le 13 octobre lors d'une journée réservée au groupe LR, n'ont pas été adoptées en commission. Le texte entendait rendre obligatoire l'installation de défibrillateurs dans certains cas, comme d'autres propositions de loi LR restées lettre morte depuis 2012, dont une portée par l'ex-ministre de la Santé Xavier Bertrand. Les seuils proposés étaient notamment de 50 salariés dans les entreprises ou 1.000 mètres carrés pour les établissements commerciaux.

Un autre article entendait aggraver la peine encourue en cas de vandalisme ou de vol visant des dispositifs d'intervention d'urgence ou systèmes de sécurité comme les défibrillateurs, mais également les alarmes, extincteurs ou bouches d'incendie.

La France en retard par rapport aux États-Unis. Environ "cinquante mille personnes, en France, décèdent, chaque année des suites d'une fibrillation cardiaque", une urgence absolue "puisque l'on ne dispose que de quelques minutes pour réagir", souligne l'exposé de la proposition de loi. Et l'expérience nord-américaine montre que le taux de survie "est directement proportionnel au nombre d'appareils installés" avec 26% des personnes victimes de fibrillation hors domicile sauvées aux États-Unis, contre "3% à 5% en France".