L'élu FN retrouvé mort menotté chez lui a succombé à un syndrome asphyxique

L'élu avait des antécédents d'infarctus (photo d'illustration).
L'élu avait des antécédents d'infarctus (photo d'illustration). © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
L'élu FN, retrouvé mort à son domicile, a succombé à un syndrome asphyxique, selon le procureur de la République.

L'adjoint au maire de Mantes-la-Ville (FN), trouvé mort à son domicile le 2 septembre, torse nu et entouré d'objets attestant de pratiques sadomasochistes, a succombé à un "syndrome asphyxique", l'origine de sa mort n'étant "à ce stade" pas considérée "comme criminelle", a indiqué lundi le procureur de la République à Versailles. Dominique Ghys, 63 ans, adjoint en charge des Sports, avait été trouvé gisant sur le ventre, peu avant 08h30, à son domicile de Mantes-la-Ville, par un employé municipal qui lui servait d'ordinaire de chauffeur le matin. 

Des antécédents et des facteurs à risque. "Le compte-rendu préliminaire d'autopsie du corps" pratiquée lundi matin à l'Institut médico-légal Raymond-Poincaré de Garches a conclu à "une mort consécutive d'un syndrome asphyxique chez un sujet ayant des facteurs de risque cardiovasculaires et un antécédent d'infarctus avec une sténose sur l'artère interventriculaire gauche de 80%. Cette pathologie coronarienne a participé à la mort", a dit Vincent Lesclous dans un communiqué. 

Pas de trace de violence. "Aucune trace de violence n'a été constatée. Aucun objet n'entravait la respiration de Dominique Ghys", a-t-il précisé. Des examens toxicologique et anatomopathologique étaient "en cours et permettront de déterminer avec plus de précision les causes de la mort qu'à ce stade rien ne permet de considérer comme criminelle", souligne le magistrat. Dans l'appartement où il vivait seul depuis quelques jours, son épouse ayant été hospitalisée, aucune trace de lutte, ni d'effraction n'avait été relevée par les enquêteurs. Sur son corps, ne figuraient pas davantage de traces de coups, ni de lésions récentes ou anciennes, avait précisé Vincent Lesclous vendredi. 

Des pratiques sadomasochistes ? L'élu était étendu sur le tapis de son salon "à même le sol, les bras repliés vers le haut", portant à chaque poignet "une sorte de bracelet de force pourvu de manilles et d'anneaux métalliques". Il portait également "un collier autour du cou d'où partait une chaîne", mais l'homme était libre de ses mouvements, avait précisé le magistrat. Divers objets et produits liés à "des pratiques sexuelles de type sadomasochiste" avaient été découverts à proximité du corps.  La police judiciaire de Versailles est chargée de l'enquête ouverte "en recherche des causes de la mort".