Législatives : 50.000 policiers et gendarmes de nouveau mobilisés

Dans le cadre du scrutin, l'Intérieur rappelle que les maires ont également été associés "au travail d'évaluation préalable".
Dans le cadre du scrutin, l'Intérieur rappelle que les maires ont également été associés "au travail d'évaluation préalable". © Thierry Zoccolan / AFP
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avec AFP , modifié à
Une "présence visible et régulière" des forces de sécurité et une "capacité permanente d'intervention" seront garanties.

50.000 policiers et gendarmes seront de nouveau mobilisés les dimanches 11 et 18 juin lors des élections législatives, dans le cadre d'un dispositif sécuritaire renforcé sur fond de menace terroriste, a annoncé jeudi le ministère de l'Intérieur.

67.000 bureaux de vote. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, "a décidé de reconduire le dispositif de sécurisation qui avait été mis en place à l'occasion de l'élection présidentielle", a indiqué le ministère dans un communiqué. Les 50.000 policiers et gendarmes participeront avec des militaires de l'opération Sentinelle à la sécurisation d'environ 67.000 bureaux de vote. "Dans chaque département, sous l'autorité du préfet, un important travail d'analyse et de coordination a été réalisé (...) avec les responsables de la police et de la gendarmerie nationales afin de préciser les modalités locales d'action", a précisé le communiqué.

Une "capacité permanente d'intervention". Selon les mêmes modalités que lors des deux tours de la présidentielle, un "contact permanent" sera assuré avec les présidents des bureaux de vote, et une "présence visible et régulière" des forces de sécurité et une "capacité permanente d'intervention" seront garanties, ajoute-t-il. À l'intérieur et aux abords immédiats du bureau, le président du bureau conserve seul le pouvoir de police et "nulle force armée ne peut être présente sans son autorisation", précise par ailleurs le site internet du ministère de l'Intérieur.

Etat d'urgence. Le premier tour des législatives se déroulera dimanche, quatre jours après l'attaque au marteau d'un policier, légèrement blessé, sur le parvis de Notre-Dame à Paris, perpétrée par un homme se réclamant de l'EI. Depuis janvier 2015, la France est confrontée à une vague d'attentats terroristes qui ont fait 239 morts. Ces élections législatives se dérouleront sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence instauré au soir des attaques du 13 novembre 2015 qui ont endeuillé Paris et Saint-Denis.

Contribution des polices municipales. Dans le cadre du scrutin, l'Intérieur rappelle que les maires ont également été associés "au travail d'évaluation préalable". "Les polices municipales, comme pour les scrutins d'avril et mai 2017, apporteront une contribution essentielle au dispositif de sécurisation", a souligné la place Beauvau. L'Intérieur rappelle que l'ensemble de ses services "seront pleinement mobilisés à l'occasion de ce rendez-vous démocratique important, afin que chaque citoyen puisse librement et sereinement exprimer sa volonté dans le cadre du scrutin".