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Virginie Riva, édité par Romain David , modifié à
La mise en place de nouvelles matières, choisies à la carte par les lycéens, rend quasiment impossible la tenue des conseils de classe tels qu'ils existent actuellement, avec l’ensemble des professeurs.

Depuis une semaine, les élèves ont repris le chemin des cours, et dans un mois débuteront les premiers conseils de classe. Il s’agit d’un moment traditionnellement important où se rédige le bulletin et se dessinent les futures orientations. Mais avec la réforme du lycée, la suppression des filières et la multiplication des spécialités, le conseil de classe des élèves des classes de première pourrait regrouper plus d’une trentaine de professeurs.

Avec la réforme du lycée, il peut y avoir dans certaines classes 30 à 50 combinaisons de matières enseignées. Il est quasiment impossible pour les établissements de réunir autant d'enseignants dans une seule salle pour passer en revue les dossiers de chaque élève de première. Le comité de suivi de la réforme du lycée mis en place par Jean-Michel Blanquer est donc en train de se pencher sur le sujet.

"On a parfois une vision de l’élève dans sa propre discipline, et l’on va découvrir que tel collègue a un autre regard"

Mais dans tous les cas, le traditionnel conseil de classe va devoir évoluer, ce que regrette Frédérique Rolet secrétaire général du SNES, syndicat des enseignants du second degré. "Les enseignants y sont attachés parce que c’est l’occasion d’un bilan collectif, sur la classe et chaque élève. On a parfois une vision de l’élève dans sa propre discipline, et l’on va découvrir que tel collègue a un autre regard. On risque de perdre cela", avertit cette responsable syndicale.

Trois pistes se dégagent : mettre en place deux conseils, l'un autour des matières de tronc commun, l'autre autour des spécialités. Il est également question de regrouper les profs du tronc commun avec un professeur qui représenterait toutes les spécialités. Enfin, autre possibilité : inventer un conseil restreint avec trois enseignants en charge des sciences, langues, et humanités. À ce stade, rien n'est tranché fait savoir le ministère de l’Education, mais l'idée c'est qu'il n'y ait pas un modèle d'organisation unique.