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Anaïs Huet , modifié à
Pour mieux repérer et suivre les familles signalées comme maltraitantes avec leurs enfants, Adrien Taquet, nouveau secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance, estime nécessaire d'adopter "une approche nationale".
INTERVIEW

Le gouvernement a esquissé fin janvier les grandes lignes d'un plan visant à améliorer la protection de l'enfance, des mesures qui devront être "finalisées" d'ici l'été. Chez Matthieu Belliard, mardi sur Europe 1, Adrien Taquet, le nouveau secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance, a précisé les contours de ce plan, qui sera lancé "avant l'été", et dont la lutte contre la maltraitance est l'une des priorités.

Mettre fin au vide administratif. Adrien Taquet regrette notamment l'absence d'un fichier national des familles repérées par les services sociaux. "Si elle déménage, une famille repérée comme maltraitante par les services sociaux dans un département peut ne pas être repérée dans le département d'arrivée", dénonce-t-il. Pour le secrétaire d'État, il est donc plus que nécessaire d'adopter "une approche nationale" pour que les familles maltraitantes puissent être efficacement suivies. "On ne peut pas admettre que pour des questions d'organisation administrative, des enfants puissent connaître des maltraitances, des violences, voire la mort dans les cas les plus dramatiques." En France, un enfant meurt tous les cinq jours sous les coups d'un membre de sa famille.

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Aider les Français dans leur "parentalité". Autre volet du plan porté par Adrien Taquet : l'accompagnement de la parentalité. Dans un entretien au journal La Croix lundi, le secrétaire d'État explique ainsi réfléchir "à un dispositif pour les 1.000 premiers jours, qui démarre au moment où vous apprenez la grossesse." "La question n'est pas d'apprendre aux Français à être des parents, mais c'est d'accompagner ceux qui en ont le plus besoin. On n'est pas forcément préparé à ce grand bouleversement qui arrive dans notre vie quand on devient parent. Il n'est pas question d'être intrusif", s'est-il défendu sur Europe 1. Cet accompagnement ne passerait pas uniquement par "une approche médicale", mais aussi par les "aspects éducatifs et sociaux". "Il faut accompagner les parents sur les chemins de la parentalité pour que l'éducation de leurs enfants dans les premiers mois de leur vie se passe le mieux possible."