Police policier 1:20
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Jean-Luc Boujon, édité par Romain David , modifié à
Le ministère de l’Intérieur a dévoilé en début de semaine un plan "10.000 jeunes", afin de proposer des stages et des contrats d’apprentissage aux jeunes, notamment ceux issus des quartiers difficiles. Pour le gouvernement, c'est aussi une manière de combattre les préjugés sur la police au sein de la jeunesse.
REPORTAGE

C'est un plan ambitieux qu'a dévoilé en début de semaine Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur : proposer à 10.000 jeunes des stages, emplois ou apprentissages dans tous les métiers qui composent le ministère de l'Intérieur. Ce plan est tout particulièrement destiné aux jeunes issus des quartiers difficiles. Objectif : faire mieux connaître la police et offrir des perspectives à ces jeunes, dans un contexte difficile dû à la crise sanitaire.

"C'est une belle chance qui m'est offerte"

À 22 ans, William tient peut-être la chance de sa vie. Après l'échec de ses études de médecine, le voilà qui a intégré la classe préparatoire de l'école des officiers de police de Lyon. C'est un service civique, au sein de la police, qui lui a fait découvrir cet univers auquel rien ne le prédestinait. "Dans une famille monoparentale avec cinq enfants, on n'a pas forcément le plus de chance", explique-t-il à Europe 1. "Avec mes possibilités financières, je ne pouvais aucunement suivre cette formation. Et puis, on m'a présenté la possibilité d'entrer au sein de l'Ecole nationale supérieure de la police grâce au programme d'égalité des chances. C'est une belle chance qui m'est offerte", poursuit le jeune homme.

Le parcours de William est exactement ce que veut promouvoir la place Beauvau. Le ministère de l'Intérieur veut même se tourner davantage vers les ados issus des quartiers difficiles. "Ça permet d'avoir un lien entre la population jeune du quartier et la police, qui est parfois caricaturée ou mal connue sur cette frange de la population", relève Jean-Pierre Merle, commandant divisionnaire du commissariat du 8e arrondissement de Lyon. "Être au cœur du dispositif permet d'enlever des préjugés qu'on pourrait avoir en amont." Une manière aussi d'offrir des perspectives aux jeunes malmenés et fragilisés par la crise sanitaire.