Pascal Boniface 3:53
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Anaïs Huet , modifié à
Interrogé sur Europe 1 lundi, Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), est revenu sur la COP 21 et ses enjeux. 
INTERVIEW

"Le pays qui ferait dérailler l'accord porterait une lourde responsabilité", a affirmé Pascal Boniface, lundi dans Europe1 Soir. Selon le fondateur et directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), tous les chefs d'Etat ont pris conscience de l'importance de leur présence à Paris pour la COP21. "Le pays qui ferait dérailler la COP21 porterait une lourde responsabilité et verrait son image sérieusement dégradée", a-t-il estimé.

Encourageant mais fragile. Pascal Boniface s'est réjoui de constater une prise de conscience plus forte de la part de la Chine et des Etats-Unis. "Ils ne le font pas que pour les autres, mais parce que la santé de leurs concitoyens et l’avenir de leur développement sont en jeu". "Il faudrait vérifier que la Chine et les Etats-Unis tiennent leurs engagements", a-t-il ajouté. Selon le directeur de l'IRIS, l’Inde pourrait bloquer le processus. "Elle a besoin de beaucoup de charbon pour son développement, et c'est la ressource la plus polluante". 

Stratégique. "Le climat n’est pas qu’une affaire scientifique, c'est aussi une affaire de stratégie", selon Pascal Boniface qui a rappelé qu'une forte dégradation du climat pourrait entraîner une aggravation des conflits existants. "D'autres conflits pourrait également se créer", a-t-il noté, citant le problème de la rareté de l'eau dans certains pays. "On va passer d’ici 2050 de 7 à 9 milliards d’habitants et le partage des ressources va devenir extrêmement important".