Le collectif de soutien aux proches de Sophie Le Tan proteste devant la cour d'appel de Colmar

Sophie Le Tan crédit : FREDERICK FLORIN / AFP - 1280
Le collectif de soutien aux proches de Sophie Le Tan s'est réuni devant le tribunal de Colmar jeudi (photo d'archives ). © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP
Des membres du collectif de soutien aux proches de Sophie Le Tan, une étudiante strasbourgeoise disparue, a déposé des pancartes et pris la parole devant le tribunal de Colmar jeudi pour réclamer la justice et la vérité.

Une trentaine de membres du collectif de soutien aux proches de Sophie Le Tan, étudiante strasbourgeoise de 20 ans introuvable depuis septembre, se sont rassemblés jeudi matin devant la cour d'appel de Colmar qui doit examiner une demande de remise en liberté de Jean-Marc Reiser, mis en examen pour assassinat.

Des charges "accablantes", selon l'avocat de la famille Le Tan. Le collectif a déposé devant la cour un portrait de la jeune étudiante et plusieurs pancartes réclamant "justice et vérité". "Les charges sont accablantes. Pour la famille [de Sophie Le Tan] et pour le dossier, la culpabilité [de Jean-Marc Reiser] ne fait aucun doute", a déclaré devant la presse l'avocat de la famille Le Tan Me Gérard Welzer.

"Donc, pour moi, il n'y a pas de suspense" quant au maintien du suspect en détention, a-t-il enchaîné avant de rejoindre la chambre de l'instruction de la cour d'appel qui devait examiner cette affaire à huis clos en présence de Jean-Marc Reiser, assisté de ses deux avocats. Les faits sont "trop graves", une remise en liberté serait "inacceptable", a estimé un porte-parole du collectif, Paul Famann, dans une déclaration lue devant la cour d'appel.

"Où est ma fille ?". "Notre vie est complètement bouleversée" depuis la disparition de Sophie, a déclaré en larmes sa mère, Huong Le Tan, qui s'exprimait en vietnamien et dont les propos étaient traduits par un proche. "Où est ma fille ? Je la cherche !", a-t-elle lâché, en sanglots. "Je souhaite et je demande à la justice qu'elle refuse la demande de remise en liberté de Jean-Marc Reiser", a ajouté Huong Le Tan.

Jean-Marc Reiser nie toute implication dans la disparition de Sophie Le Tan. Il s'agit de la première demande de remise en liberté formulée par Jean-Marc Reiser, 59 ans, placé en détention depuis la mi-septembre et qui n'a pas été ré-entendu par le juge d'instruction depuis son interrogatoire du 5 octobre.

Condamné à plusieurs reprises dans le passé, notamment pour viols, il avait été arrêté grâce à des données téléphoniques une semaine après la disparition, le 7 septembre, de l'étudiante partie visiter un appartement à Schiltigheim, en banlieue de Strasbourg. Des traces de sang de la jeune femme ont également été trouvées dans son appartement. Il soutient toutefois n'avoir rien à voir avec la disparition de la jeune femme.