Laurent Berger : la clause Molière, "c'est à vomir"

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A.D , modifié à
Pour le secrétaire général de la CFDT, la clause qui impose le français sur les chantiers repose sur des "fondements xénophobes".
INTERVIEW

Après avoir réalisé une grande étude sur les Français et leur travail, la CFDT en a présenté les résultats jeudi. Laurent Berger, secrétaire général du syndicat a profité de son passage sur Europe 1 pour dénoncer le développement de "la clause Molière", cette clause qui impose de parler français sur les chantiers de construction que plusieurs régions dont l'Île de France ont récemment adoptée.

"Il faut lutter contre cette mesure". Parler la langue de Molière sur les chantiers implique l'éviction de beaucoup de travailleurs étrangers. "C'est scandaleux, c'est insupportable. Ça me met hors de moi. Ce sont des relents de préférence nationale, a réagi Laurent Berger au micro d'Europe 1. On veut faire croire qu'on veut lutter contre le dumping social et on tape sur les salariés avec des fondements xénophobes. Il y a d'autres moyens de lutter contre le dumping social, comme donner des moyens renforcés à l'inspection du travail, on peut rediscuter de la directive travailleur détaché en Europe, mais surtout pas ce type de mesures, c'est à vomir ! Il faut lutter contre cette mesure", affirme le secrétaire général du syndicat, très hostile à la mesure.