L'archevêché de Toulouse saisi d'un dossier de pédophilie d'une religieuse

Une femme dit avoir subi des attouchements durant son adolescence de la part d'une sœur dominicaine.
Une femme dit avoir subi des attouchements durant son adolescence de la part d'une sœur dominicaine. © CLAUDIO REYES / AFP
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avec AFP , modifié à
Une quinquagénaire a dénoncé des agressions sexuelles subies durant son adolescence, de la part d'une sœur dominicaine. 

Une quinquagénaire a-t-elle été victime, comme elle le dénonce, d'agressions sexuelles de la part d'une sœur dominicaine à son adolescence ? L'archevêché de Toulouse a confirmé lundi à l'AFP s'être saisi de cette affaire, révélée par France 3 Occitanie. A l'issue d'une "pré-enquête canonique" lancée l'année dernière et dont les résultats ont été transmis au Vatican, l'archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, "appelle la victime présumée à porter plainte" pour que toute la lumière soit faite, a-t-on appris auprès de l'archevêché.

"Des faits troublants". Auditionnée par un prêtre, cette femme a "apporté des faits troublants", a souligné l'archevêché. Mais si son "récit est bien construit et cohérent, en même temps la sœur incriminée nie", a-t-on ajouté de même source. Une intervention de la justice, alors que la victime présumée n'a jusque-là demandé que "l'éloignement" de la dominicaine incriminée, permettrait d'établir les faits mais aussi de rendre justice, a souligné l'archevêché.  "Nous comprenons que la victime demande cette peine" de l'éloignement, "mais elle ne peut être suffisante si les faits sont avérés", a-t-il relevé.

Selon sœur Véronique Margron, présidente de la Corref (Conférence des religieux et religieuses de France) la quinquagénaire a décidé de revenir sur cet épisode de sa vie après avoir découvert que son ancienne professeure principale au collège de l'Annonciation près de Toulouse avait pris sa retraite à l'âge de 68 ans, dans une communauté religieuse près de chez elle. "Elle dit avoir subi des attouchements" de la part de cette religieuse quand elle était interne à 14 ans dans l'établissement l'Annonciation, à Seilh à la périphérie de Toulouse, a affirmé Sœur Margron, à qui la victime présumée s'était adressée "il y a plus d'un an".

Des agressions sur toute une année ? Selon France 3, la femme affirme que ces agressions ont duré toute son année de quatrième, sous formes de "baisers, puis des caresses sur le corps, jusqu'à aller un peu plus loin au Vatican, lors d'un voyage scolaire". "Je lui ai conseillé de porter plainte, mais elle dit que les faits sont prescrits, mais c'est à la justice d'en décider et il peut y avoir d'autres faits", a ajouté sœur Margron. Mgr Le Gall avait plaidé auprès de la supérieure de la religieuse incriminée pour qu'elle soit éloignée, mais il n'a pas autorité sur cette congrégation qui dépend du Vatican, ont précisé ses services.