La veuve noire de Narbonne, condamnée à trois ans de prison, est morte

La veuve noire avait bénéficié d'un sursis dans l'exécution de sa peine en raison de son état de santé
La veuve noire avait bénéficié d'un sursis dans l'exécution de sa peine en raison de son état de santé © DAMIEN MEYER / AFP
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M.R. , modifié à
Pour soutirer de l'argent à ses amants, Yolande Mousrou, qui se faisait appeler "Princesse", s'était inventé notamment des cancers qui ne pouvaient être soignés qu'aux États-Unis.

Après une longue maladie, Yolande Mousrou, surnommée "la veuve noire de Narbonne", est morte vendredi à 54 ans. En avril dernier, elle avait été condamnée à trois ans de prison ferme pour avoir manipulé deux de ses ex-amants qui s'étaient suicidés, rapporte Le Parisien dimanche.

Une manipulation bien rodée. Décrite comme une manipulatrice émérite, la quinquagénaire avait été condamnée par le tribunal correctionnel de Narbonne pour "abus de faiblesse sur personnes majeures en état de sujétion psychologique" et "exercice de pressions graves destinées à altérer le jugement".

Yolande Mousrou, avec la complicité de son ex-mari condamné à deux ans de prison, a été reconnue coupable d'avoir provoqué le suicide de deux de ses ex-amants à cinq mois d'écart en 2005. Sans emploi, la femme parvenait à les soumettre à son emprise psychologique pour ensuite se faire entretenir. Mais Didier Berthomieu et Jean-Pierre Garcia n'auraient été que deux victimes parmi une dizaine d'amants extorqués.

De faux cancers à une vraie maladie. Durant leur relation avec celle qui se faisait appeler "princesse", les deux maçons de 46 ans avaient été délestés de 60.000 à 80.000 euros, selon l'enquête qui avait duré onze ans. Pour leur soutirer d'importantes sommes d'argent, Yolande Mousrou s'étaient inventé une grossesse puis une fausse-couche, plusieurs métiers (avocate, esthéticienne ou encore voyante) mais aussi des maladies qui nécessitaient des soins coûteux.

Elle avait par exemple faire croire à ses amants qu'elle était "atteinte d'un cancer qui ne pouvait se soigner qu'aux États-Unis", ironie du sort constate Le Parisien puisque la "veuve noire" est décédée des suites d'une réelle longue maladie.