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Anne-Laure Jumet, édité par A.H.
Alors que la SNCF entame son quinzième jour de grève, mardi, les cheminots pourraient bien prolonger leur mobilisation jusqu'à la fin du mois de juillet.

Malgré les rendez-vous à Matignon, la grève se poursuit à la SNCF. Les syndicats se retrouvent mercredi pour évoquer une journée sans cheminot, lundi prochain, et ils envisagent même de prolonger le mouvement au-delà du 28 juin.

Fin juillet, mais pas au-delà. Une source proche du gouvernement en est convaincue : "la grève à la SNCF va durer jusqu'à fin juillet", soit un mois de plus que le calendrier présenté par les syndicats. "Mais ça n'ira pas au-delà, car la CGT part toujours en vacances en août", précise cette source, avec un brin d'ironie. Autrement dit, on ne sortira de cette crise que par le pourrissement du conflit.

 

Des avancées… Aujourd'hui, rien ne semble de nature à satisfaire les syndicats. Le gouvernement a déjà lâché sur un point important, sans en tirer les bénéfices politiques : un cheminot actuellement en poste à la SNCF gardera son statut quand il sera embauché par un opérateur privé. C'est inscrit dans la loi. Restent désormais des points plus techniques à négocier avec les corps intermédiaires. Si un cheminot accepte de partir pour le privé, bénéficiera-t-il par exemple d'une protection en cas de faillite de l'opérateur ?

… Et des crispations. Ce type de détail pourra être réglé lors de la discussion au Sénat à la fin mois. La CFDT entend d'ailleurs peser dans les débats, en proposant une quarantaine d'amendements au gouvernement. D'autres avancées sont aussi possibles dans le cadre de la convention collective du secteur ferroviaire, mais les négociations peuvent durer plus d'un an et demi. En clair, les syndicats, y compris réformistes, restent sur leurs gardes. Ils annonceront mercredi soir comment ils envisagent la suite.