La gare de Castres fermée à cause d'un campement de gens du voyage

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image d'uillustration © FREDERICK FLORIN / AFP
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N.M. avec AFP , modifié à
Des gens du voyage se sont installés à une cinquantaine de mètres des voies de la gare de Castres, fermée depuis 14 jours.

La gare de Castres dans le Tarn est fermée depuis 14 jours en raison de la présence à proximité d'un camp illégal de gens du voyage accusés de nombreuses incivilités, a-t-on appris lundi auprès de la SNCF et de la mairie.

Détonation d'origine inconnue. Actes de malveillances, plaques de béton sur les voies, altercations avec les voyageurs... les problèmes se sont multipliés, a affirmé la SNCF. C'est à la suite d'une détonation d'origine indéterminée que les agents SNCF ont fait valoir leur droit de retrait, selon le service de communication. La circulation ferroviaire (22 trains) est ainsi interrompue entre Saint-Sulpice/Lavour et Mazamet et remplacée par des autocars, a précisé la même source.

Décision d'expulsion. Le 7 octobre, le tribunal de grande instance de Castres a ordonné l'expulsion des tziganes installés à une cinquantaine de mètres des voies dans un bois, dans un camp qui regroupe une vingtaine d'adultes et autant d'enfants, selon le décompte de la préfecture. "On continue de demander l'exécution de cette décision pour retrouver la sérénité", a ajouté le service de communication de la SNCF. Mais pour l'instant sans résultat. "J'ai demandé le recours à la force publique. Il n'y a eu aucune évacuation", a déploré le maire (Les Républicains) Pascal Bugis, pour lequel "personne ne fera le boulot à la place de l'État". "L'État me dit qu'il veut bien mais qu'il ne sait pas où les mettre", a rapporté l'élu. 

Une aire d'accueil en travaux à l'origine de l'affaire. Le problème est apparu après la fermeture pour cause de travaux de l'aire d'accueil des gens du voyage, le camp de la Vivarié. "Il y en a pour plusieurs mois de travaux car c'est un champ de ruines", a dénoncé Pascal Bugis. Quelques familles venues de cette aire ainsi que d'autres venues d'ailleurs se sont installées près des voies. La préfecture a indiqué qu'elle allait faire respecter la décision judiciaire "de manière imminente". "Cette situation est insoluble, l'État ne peut pas mettre toujours des terrains à disposition. Tant que la Vivarié sera fermée, l'espoir qu'ils partent ailleurs est illusoire", avait déploré mardi le préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme.