La Chancellerie condamne les "allégations" sur la mort d'un détenu à Toulouse

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Le ministère de la Justice réfute les "allégations" concernant la mort du détenu de la prison de Seysses. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP
La rumeur affirmant que les gardiens de la prison de Seysses, près de Toulouse, seraient responsables de la mort d'un détenu a enflammé les réseaux sociaux et engendré des violences urbaines au Mirail.

 

La Chancellerie a condamné samedi "les allégations" selon lesquelles des gardiens de prison seraient responsables de la mort d'un détenu la semaine dernière à Toulouse, et se réserve le droit de "donner toute suite" à l'encontre des auteurs de ces accusations. "Rien ne permet d'alléguer que la mort de cette personne détenue puisse être due à des violences volontaires, a fortiori imputables à des agents du service public pénitentiaire", indique-t-elle dans un communiqué. "Ainsi, l'autopsie réalisée le 16 avril a conclu à un décès par asphyxie", souligne le ministère.

Une rumeur à l'origine des violences au Mirail. Les premières indications faisaient état d'un probable suicide. Des rumeurs affirmant que des gardiens de la prison de Seysses, au sud de Toulouse, seraient responsables du décès samedi dernier du détenu ont provoqué des violences urbaines dans le quartier toulousain du Grand Mirail, dont ce prisonnier était originaire. Le contrôle tendu d'une femme vêtue d'une burqa a aussi alimenté les échauffourées.

Le ministère de la Justice a condamné les "allégations circulant sur les réseaux sociaux". "Ces accusations sont graves ; le ministère se réserve d'y donner toute suite qu'il appartiendra à l'encontre des auteurs, ou relais, de ces allégations", a-t-il ajouté. "Dès la constatation du décès, le parquet a été informé par l'administration pénitentiaire : une enquête judiciaire est actuellement en cours, comme cela se fait systématiquement en pareil cas", a indiqué le ministère.

Des peines de prison ferme. Deux hommes ont été condamnés vendredi à Toulouse à des peines de six mois de prison ferme, mais sans maintien en détention, pour avoir été impliqués dans les violences urbaines qui ont touché le quartier du Grand Mirail ces derniers jours.