La Chancellerie choisit Rémy Heitz pour succéder à François Molins comme procureur de Paris

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Rémy Heitz, ancien "Monsieur Sécurité routière" de Jacques Chirac, a été proposé par le gouvernement pour le poste hautement sensible de procureur de Paris. © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
La ministre de la Justice a porté son choix sur l'actuel directeur des affaires criminelles et des grâces (DACG), alors que le gouvernement est accusé d'ingérence pour la succession de François Molins. 

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a choisi Rémy Heitz, l'actuel directeur des affaires criminelles et des grâces (DACG), pour succéder à François Molins au poste sensible de procureur de Paris, a annoncé mercredi le porte-parole de la Chancellerie sur Twitter.

La ministre a proposé ce magistrat au Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui rendra un avis non-contraignant pour le gouvernement. Ancien "Monsieur Sécurité routière" de Jacques Chirac, il sera ensuite officiellement nommé sur décret présidentiel. Rémy Heitz avait été nommé en août 2017 à la direction de la DACG, un poste qui passe pour être le plus important de la Chancellerie, après celui de garde des Sceaux.

Une succession qui fait polémique. La succession de François Molins, 65 ans, qui doit quitter la tête du parquet de Paris en novembre après sept ans à ce poste pour rejoindre la Cour de cassation, est depuis une semaine au cœur d'une polémique, l'Elysée étant accusé de s'immiscer dans le pouvoir judiciaire, après avoir rejeté des candidatures retenues par la chancellerie.

Le Premier ministre Edouard Philippe - qui a reçu cet été, selon une source gouvernementale, deux prétendants au poste finalement recalés - a dit mardi qu'il "(assumait) parfaitement" son intervention, de façon à "être certain que celui qui sera proposé (...) sera parfaitement en ligne".