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B.P. avec Jean-Jacques Héry , modifié à
L'homme de 88 ans qui avait aidé sa femme, souffrante, à mourir, a été relaxé jeudi en appel. Il n'en revient pas lui-même.

C'est un homme soulagé qu'Europe 1 a joint, jeudi soir. Jean Mercier, 88 ans, a été relaxé quelques heures plus tôt après avoir été condamné à "une peine de principe" d'un an de prison avec sursis en première instance, en octobre 2015. Le vieil homme était jugé pour avoir aidé sa femme, souffrante, à mourir en 2011. Jean Mercier, qui "revendique son geste" et dit avoir agi "au nom de convictions philosophiques", n'en revient pas lui-même. 

"C'est un acte tellement difficile". "Je ne m'attendais tellement pas à ça. Je suis content et ému, surtout. Je ne sais pas comment ça se fait, j'ai été l'objet d'une relaxe. Je ne dirais pas que c'est une justification de mon acte, il ne faut pas aller jusque là, parce que c'est un acte tellement difficile, tellement horrible, que je ne souhaite à personne de le faire. Mais je sais que mon épouse serait heureuse de voir les résultats de la justice. Elle n'a jamais été militante de la cause, mais elle était tellement convaincue qu'on devait pouvoir mourir quand ça devenait insupportable".

Le matin du 10 novembre 2011, Josanne Mercier, qui souffrait d'arthrose lombaire et venait de se casser le poignet, s'était réveillée en se plaignant, selon les dires de son mari. Elle lui avait alors demandé "d'apporter des médicaments" et de la morphine, et de l'aider à les décapsuler. Il avait attendu alors son dernier souffle et appelé un médecin.