Jean-Louis Servan-Schreiber : "Je n’ai pas eu de tragédie dans ma vie et c’est déjà un privilège formidable"

  • Copié
Guillaume Perrodeau
Chez Anne Roumanoff, le journaliste et essayiste parle avec beaucoup de philosophie de son rapport à la vie et au temps qui passe.

Célèbre patron de presse, Jean-Louis Servan-Schreiber est aussi un essayiste, auteur de 17 ouvrages sur la psychologie ou encore le développement personnel. Alors qu'il vient de sortir un nouveau livre, 80 ans, un certain âge (Albin Michel), le journaliste évoque son rapport au temps et donne quelques conseils pour affronter les épreuves de la vie chez Anne Roumanoff jeudi.

>> De 11h à 12h30, c’est tous les jours Anne Roumanoff sur Europe 1 ! Retrouvez le replay de l’émission ici

"Les épreuves, c’est la vie courante". "J'ai eu mon lot d'épreuves dans la vie, mais jusqu'à maintenant, je n'ai pas eu de tragédie et c'est déjà un privilège formidable", confie Jean-Louis Servan-Schreiber, dont la sagesse et le recul impressionnent. Dans son dernier livre, où il détaille son sentiment face à la vieillesse, il est évidemment question du rapport à la vie. "Les épreuves, c’est la vie courante. Quand il y a des épreuves, mon réflexe est de dire 'calmos' et de regarder tranquillement ce qui se passe", indique le spécialiste. "Le deuxième réflexe, c’est de tenir bon et de passer à autre chose. Je ne dis pas que c’est une recette universelle, mais jusqu'à maintenant, cela a marché", fait savoir Jean-Louis Servan-Schreiber.

"La méditation oblige à revenir vers l’intérieur". Le philosophe a également beaucoup écrit sur le rapport au temps et la manière de l'appréhender. "Le temps est la matière première de la vie", souligne le journaliste. Et dans une société parfois stressante, Jean-Louis Servan-Schreiber encourage plus que jamais à la médiation, ne serait-ce qu'une dizaine de minutes par jour. "La méditation oblige à revenir vers l'intérieur, (...) on chasse les pensées parasitaires. C'est dur, cela prend du temps", mais c'est efficace selon le philosophe.

Dans 80 ans, un certain âge, il évoque aussi la mort. Interrogé sur la finitude de l'être humain, Jean-Louis Servan-Schreiber explique : "c'est quelque chose sur lequel je sais que je ne peux rien faire, donc c'est sur moi que je dois travailler pour faire en sorte que ce soit un événement de plus en plus naturel. Plus on avance (dans le temps, ndlr), plus cela devient la question centrale."