Professeur assassiné : "Le terrorisme islamiste ne gagnera jamais", assure Jean Castex

"A travers ce professeur, c’est la République qu’on a attaquée", a déclaré Jean Castex dans le JDD.
"A travers ce professeur, c’est la République qu’on a attaquée", a déclaré Jean Castex dans le JDD. © Denis CHARLET / POOL / AFP
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Léa Leostic
Après l’assassinat du professeur d’histoire décapité à Conflans-Sainte-Honorine vendredi, les enseignants sont sous le choc. Dans le "Journal du Dimanche", le Premier ministre Jean Castex s’est adressé à eux et a défendu la liberté d’expression, de conscience, d’enseigner et d’étudier, ou non, des caricatures en classe.

Deux jours après la mort de l’enseignant Samuel Paty, sauvagement assassiné devant un collège des Yvelines, le Premier ministre Jean Castex s’est adressé aux enseignants dans les colonnes du Journal du Dimanche.

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"Tout le pays est derrière eux"

Il leur a d’abord adressé un "message de soutien absolu et de solidarité". "Je veux que les enseignants sachent que, face à cet acte ignoble, tout le pays est derrière eux. […] A travers ce professeur, c’est la République qu’on a attaquée. Une nouvelle fois, ce sont la liberté d’expression, la liberté de conscience, la liberté d’enseigner, qui sont le socle de notre pacte républicain, qui ont été visées. Mais le terrorisme islamiste ne gagnera jamais car la liberté et la conscience seront toujours plus forts", continue le Premier ministre qui a rencontré samedi les représentants de la communauté éducative avec le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer.

Interrogé sur les mesures à mettre en place pour mieux protéger les enseignants, Jean Castex a indiqué avoir rencontré Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, le ministre de l’Éducation nationale et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pour "déterminer une stratégie de riposte encore plus ferme, plus rapide et plus efficace quand un enseignant subit des menaces, même insidieuses", sans donner plus de précisions sur le contenu des échanges.

Laisser aux enseignants leur liberté

Quant à la question d’étudier des caricatures de Mahomet en classe, le Premier ministre dit vouloir laisser aux enseignants leur liberté. "Ces caricatures font désormais partie intégrante de notre histoire. Qu’elles soient abordées en classe ou pas, c’est aux enseignants d’en décider et non au Premier ministre d’en juger. Mais ce qui est certain, c'est que ceux qui transmettent le savoir à nos enfants doivent demeurer libres de le faire. Cette liberté-là n’est pas négociable", développe-t-il.

Le Premier ministre a également indiqué qu’il n’excluait pas de compléter le projet de loi sur le séparatisme, qui doit être présenté en décembre au Conseil des ministres.