A ce jour, le nombre de cyclistes blessés a augmenté de 14 % en ville et de 19 % hors agglomération sur un an (Illustration) 1:44
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Noa Moussa édité par Wassila Belhacine
Ce vendredi, c'est la journée mondiale du vélo, l'occasion de revenir sur ce moyen de transport qui a séduit les Français depuis la pandémie mais qui a aussi été massivement impliqué dans des accidents de la route. A ce jour, le nombre de cyclistes blessés a augmenté de 14 % en ville et de 19 % hors agglomération sur un an. Un bilan qui s'explique par la difficile cohabitation des usagers de la route. 

Nous célébrons aujourd'hui la journée mondiale du vélo. Ce moyen de transport a séduit de nombreux Français après la crise sanitaire. Cependant, il est souvent détesté par le reste des usagers de la route à cause de l'incivilité dont font preuve de nombreux cyclistes. C'est ce qu'avoue sans complexe Julien, un cycliste de 38 ans, tout en remettant ses écouteurs dans ses oreilles. Le sourire aux lèvres, il avoue avoir "pris quelques sens interdits et griller deux ou trois feux rouges" dans la journée. Ce comportement est bien connu des automobilistes qui redoublent de vigilance pour éviter les accidents. "Le non-respect des feux rouges par les cyclistes c'est ce qu'il y a de plus dangereux, surtout quand on doit tourner et qu'ils coupent la route", s'indigne Jean-Noël, derrière son volant. "S'ils ont des feux et qu'ils ne les respectent pas, nous on ne les regarde pas forcément en tant qu'automobilistes, on les croise, et c'est comme ça que les accidents arrivent", ajoute-t-il au micro d'Europe 1.

 Des accidents évitables 

Le résultat de ces comportements est sans appel : en ville, le nombre de cyclistes blessés a augmenté de 14% en un an. Ces accidents ne sont cependant pas toujours causés par les cyclistes. "J'étais sur la piste cyclable et il y avait une mobylette qui était à côté. Elle a coupé d'un coup la piste cyclable donc je n'ai pas pu freiner. J'ai percuté la mobylette", raconte fébrilement Stéphane, 58 ans, sur son vélo jaune vif. "Bon heureusement je n'ai rien eu, enfin si, j'étais un peu abîmé à la jambe, mais rien par rapport à ce que j'aurai vraiment pu avoir". 

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 Les risques encourus par les usagers de la route diminueraient nettement en anticipant les dangers. "Pour limiter les accidents, il faut que les cyclistes tournent la tête, prévoient les changements de direction des autres usagers et apprennent à freiner des deux mains", explique Julien Rebuffet, directeur du syndicat national des moniteurs du cyclisme français. Il ajoute également qu'un "simple merci quand on nous cède le passage servirait à pacifier les relations entre usagers".