Jacques ne voit plus sa petite-fille à cause de querelles familiales

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Léa Beaudufe-Hamelin
Après s'être querellé avec son gendre et sa fille, cela fait un an et demi que Jacques n'a pas vu sa petite-fille. Il se confie, au micro d'Europe 1, sur "La libre antenne", sur cette douloureuse séparation et sa crainte de ne plus jamais la revoir en raison de son état de santé.

A cause de querelles familiales avec sa fille aînée et son gendre qui durent depuis une douzaine d'années, Jacques ne peut plus voir sa petite-fille avec qui il s'entendait si bien. Au micro de "La libre antenne", sur Europe 1, il raconte le chantage que lui a fait subir sa fille, et confie à Olivier Delacroix le chagrin que lui cause cette séparation. Il craint qu'il ne puisse plus jamais revoir sa petite-fille en raison de son état de santé.

 

"Je suis invalide, j'ai beaucoup de problèmes de santé. Mais la priorité n'est pas là, la priorité c'est que je suis en conflit avec la plus grande de mes filles. On a payé toutes ses études et il y a douze ans elle a commencé à travailler en tant qu'infirmière. C'est moi qui tenais la maison alors je lui ai demandé de nous aider pour faire quelques courses. Elle l’a assez mal pris et est partie vivre chez son petit copain qu’elle avait rencontré entre temps, disant que ses parents à lui étaient plus gentils. Finalement ses beaux-parents les ont mis à la porte aussi. Ils ont acheté une maison.

" Elle nous faisait du chantage à enfants "

Elle a une fille qui a sept ans et demi actuellement et qui m'adore, elle m'a toujours adoré. Je ne l’ai pas vue depuis un an et demi. Elle était tout le temps près de moi, elle me sautait dessus, elle ne jurait que par moi. Parfois elle nous recontactait, on s’entendait bien à nouveau. Puis elle ne revenait plus pendant six mois. Au moindre petit mot de travers, elle nous faisait du chantage à enfants. Si on n’acceptait pas telle chose, alors on ne la voyait plus.

Au bout de quelques mois, ma femme qui est moins forte que moi psychologiquement finissait par céder. Alors je cédai. Il fallait toujours faire attention et céder à tout ce qu'elle voulait. J'en avais ras le bol parce que je travaillais à l'époque. Elle nous faisait du chantage et un jour, ça a explosé. J'avoue que j'ai un caractère très fort, et mon gendre aussi. J'ai dit ses quatre vérités à mon gendre. Nous nous sommes énormément disputés, il n’y a pas pire. C'était plus que des noms d’oiseaux. C'est allé très loin.

Je lui ai dit qu'il nous faisait tout payer. Quand il y avait des travaux à faire à la maison, il était toujours d'accord pour les faire, mais il arrêtait en plein milieu et on ne le voyait plus pendant un mois. Ma fille m'a dit que si je ne le payais pas, il ne finirait pas. C'était aussi du chantage à l'argent. J'étais parfois obligé de trouver quelqu'un d'autre pour finir les travaux.

Il a dit qu'il ne viendrait plus jamais nous voir et moi je ne voulais plus le voir non plus. A l'époque, ma fille venait quand même nous voir le dimanche matin, pour que je puisse voir la petite. Je ne sais pas si elle lui disait. Mais depuis un an et demi elle a coupé tout contact.

" Ma petite-fille est esclave de cette situation "

J’ai deux autres enfants. Le deuxième, c'est un garçon qui finit sa thèse de médecine. Ma dernière fille est plus jeune, elle a 24 ans et a aussi un enfant depuis trois mois. La plus jeune a toujours été plus simple, plus cool. On s’entend très bien. Mon fils est le parrain de ma petite-fille. La copine de mon fils m'a dit que la petite a plusieurs fois réclamé à son parrain, donc à mon fils, à venir chez moi en cachette. Mais mon fils ne veut pas faire d’histoire, donc il ne l’a pas dit à sa sœur. Il ne sait même pas que sa copine me l’a dit.

Le problème c'est que je ne m’entendrai plus jamais avec mon gendre. Si ma fille reste campée sur les positions de son mari, ça n'ira jamais mieux non plus. Ma petite-fille est esclave de cette situation. Ils habitent à cinq kilomètres et ma petite fille est à l’école à 100 mètres de chez moi. Mais je ne peux pas aller la voir, j'ai trop peur des représailles. C’est ridicule, ce sont des vies gâchées. Cela fait deux ans que je ne peux plus jouer avec ma petite-fille et profiter d'elle.

" Je ne sais pas si je les reverrai un jour "

J’ai appris par internet que ma fille était de nouveau enceinte. Elle attend un petit garçon. C'est super, je voulais un garçon parce que j’ai déjà deux petites filles. Mais en l'apprenant par Facebook, ma douleur a redoublé. J'ai une petite-fille qui m'adorait et que je ne peux plus voir, et il y a de fortes chances pour que je ne vois jamais le deuxième. J'ai des maladies compliquées, je ne sais pas si je les reverrai un jour.

Ma fille connaît mon état de santé. Même quand on ne se parlait plus, elle venait me voir quand elle savait que j’étais à l’hôpital. Elle connaît toutes les étapes par lesquelles je suis passé. J’ai perdu mes parents. A 25 ans, j’ai perdu un enfant. J’ai eu trois enfants ensuite et malgré ça j’y pense encore maintenant. Ma fille est infirmière, elle a du cœur c’est sûr, sinon elle ne ferait pas ce métier. Il faut que l'un de nous fasse un effort. Si ça se trouve, elle attend depuis un an que je lui envoie juste un message."