Insee : les "Tanguy" coûtent en moyenne 3.670 euros par an à leurs parents

L'affiche du film Tanguy qui a donné un nom au concept des enfants qui vivent sous le toit parental une fois adulte.
L'affiche du film Tanguy qui a donné un nom au concept des enfants qui vivent sous le toit parental une fois adulte. © Capture
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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Selon une étude de l'Insee, 90% des parents aident financièrement leur enfant lorsqu'il est étudiant. Un coût supplémentaire pour le ménage qui atteint en moyenne plus de 3.000 euros par an. 

Combien coûte un jeune adulte à ses parents ? C'est une des questions à laquelle l'Insee a tenté de répondre avec sa dernière enquête sur les revenus et les patrimoines des ménages publiée mardi. Fait marquant de cette étude : 80% des parents aident financièrement leur enfant âgé de 18 à 24 ans. Le taux grimpe à 90% quand l'enfant est étudiant. Et ce n'est pas négligeable puisqu'en moyenne, les parents qui aident leur jeune adulte le font à hauteur de 3.670 euros par an. C'est le cas de Clément, étudiant en première année d'étude en gestion et protection de la nature qui effectue un stage non rémunéré.

"Entre 400 et 500 euros en moyenne par mois". "Si mes parents peuvent subvenir à mes besoins, c'est un problème qui s'efface de mon esprit et je peux vraiment me focaliser sur mes études, sans me prendre la tête sur trouver un travail", confie le jeune homme de 22 ans. "S'ils n'étaient pas là, j'aurais eu un tout autre chemin de vie. Ils sont pour une part importante dans ma réussite et dans la possibilité d'atteindre ce que je veux faire", ajoute-t-il. Sylvie, sa mère, a estimé de son côté le budget de la présence de son fils sous le toit parental. "On est entre 400 et 500 euros par mois en moyenne. Quand il est en cours, il n'y a pas de cantine et il faut qu'il mange à l'extérieur", explique-t-elle.

"Pas de folie avec cette somme là". "Il ne fait pas de folie avec cette somme là. Et si tout se passe bien, il en a encore pour quatre ans. On savait très bien en démarrant qu'il y avait un coût pour ses études, donc on assume sans problème et avec un grand plaisir". Pour l'instant, Clément poursuit son cursus à Paris, près du domicile de ses parents, mais s'il devait partir en région, Sylvie serait prête à suivre financièrement, en lui payant une partie de son loyer.