Rénover 500.000 logements par an sur le quinquennat. C'est l'objectif ambitieux que s'est fixé le gouvernement en matière de rénovation énergétique. Dans son viseur, les logements aussi bien privés que publics, avec un accent mis sur les passoires énergétiques, ces logements avec une consommation de climatisation ou de chauffage excessive. C'est pourquoi l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'Énergie (AEME) lance lundi une campagne nationale auprès du grand public pour inciter à la rénovation énergétique des bâtiments, alors que 7 millions de logements sont mal isolés en France.
"C'est vraiment un parcours du combattant". Mais selon un sondage IFOP pour quelleenergie.fr, qu'Europe 1 révèle en exclusivité, 92 % des Français se sentent concernés par la rénovation énergétique, mais sont réticents à passer à l'acte, estimant que cela coûte cher, et que les démarches sont trop compliquées. "Les Français sont convaincus", explique à Europe 1 Frédéric Utzmann, président du groupe Effy et de quelleenergie.fr, qui a commandé le sondage, mais pour beaucoup d'entre eux, "il y a des freins très importants, et très peu de travaux sont réalisés". Selon lui, les deux principaux freins sont le coût et la complexité des procédures. "C'est lourd administrativement (...) ça prend trop de temps pour 63% des Français", explique-t-il.
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Ainsi, poser du double vitrage, isoler les murs et la toiture, installer une chaudière à gaz à la place des radiateurs électriques, beaucoup de Français ont envie de le faire, sans toujours savoir à qui s'adresser pour monter un dossier. Ce sont ces difficultés qui ont découragé Éliane. "C'est vraiment un parcours du combattant", commente-t-elle au micro d'Europe 1. "On se retrouve confronté à des barrières administratives, à des démarches à n'en plus finir, on est renvoyé d'un établissement à l'autre, il faut s'accrocher".
Des sites se développent pour aider les Français. Concernant le coût des travaux, difficile pour les Français de s'y retrouver dans les aides, entre le chèque énergie, le crédit impôt, etc. Désirant faire des économies, Christian a voulu faire les travaux lui-même, en installant un plancher chauffant et un poêle à bois dans son pavillon. Mais au final, cela lui a coûté 30% plus cher que ce qu'il avait évalué. "Les aides d'État sont faites sur des factures, via des artisans, les prêts à taux zéro pareil, donc on a très vite vu qu'en le faisant nous même, il n'y a pas d'aides. Quand on entreprend un chantier pareil, on devrait pouvoir se sentir plus accompagné", estime-t-il auprès d'Europe 1.
Mais les choses évoluent, et aujourd'hui, de plus en plus de sites internet se développent pour vous proposer en quelques clics et selon votre situation, une estimation du coût des travaux et une mise en relation rapide avec des artisans. C'est le cas du groupe Effy, comme l'explique Frédéric Utzmann : "on accompagne les particuliers dans leur processus, leur projet de rénovation énergétique. On sait qu'en mobilisant des aides, des subventions, on peut financer jusqu'à 80% du prix d'un devis".