Incendies en Isère : un ex-sapeur-pompier volontaire écroué

Voreppe incendies Isère
Un ex-sapeur-pompier volontaire âgé de 35 ans, suspecté d'être à l'origine de plusieurs incendies survenus sur la commune de Vif en Isère. (Illustration) © NICOLAS LIPONNE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP
Son placement en détention provisoire mardi fait suite à sa mise en examen pour "destruction par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation d'autrui pouvant causer un dommage aux personnes", a détaillé le procureur de la République de Grenoble. Ces faits sont punis d'une peine de 15 ans de réclusion criminelle.

Un ex-sapeur-pompier volontaire âgé de 35 ans, suspecté d'être à l'origine de plusieurs incendies survenus sur la commune de Vif (Isère) ce mois d'août, a été écroué, a annoncé jeudi le parquet de Grenoble. Son placement en détention provisoire mardi fait suite à sa mise en examen pour "destruction par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation d'autrui pouvant causer un dommage aux personnes", a détaillé le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant, dans un message aux rédactions. Ces faits, revêtant une qualification criminelle, sont punis d'une peine de 15 ans de réclusion criminelle, a-t-il ajouté.

Le pyromane présumé, qui "nie les faits", est soupçonné d'avoir déclenché plusieurs incendies à Vif les 4, 11 et 21 août. L'enquête a été menée par les gendarmes de la brigade de recherches de la Gendarmerie de Grenoble. Le feu le plus significatif a concerné 20 hectares de végétation sur la montagne du Petit Brion et menaçait une zone habitée. Environ 80 sapeurs-pompiers avaient été mobilisés. Le service départemental d'incendie et de secours de l'Isère a indiqué jeudi à l'AFP que le suspect était "resté très peu de temps sapeur-pompier volontaire" dans ses "effectifs".

"Pour les pompiers pyromanes, il y a souvent un besoin de se sentir indispensable"

Un ancien pompier volontaire soupçonné d'être l'auteur de deux incendies début août dans l'Hérault a également été placé en détention provisoire pour incendies volontaires. Fin juillet, toujours dans l'Hérault, un sapeur-forestier, également pompier volontaire, avait reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies, expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient et un besoin de "reconnaissance sociale".

Un comportement qu'a confirmé en juillet dans un entretien à l'AFP le psychiatre Pierre Lamothe, spécialiste en criminologie : "Pour les pompiers pyromanes, il y a souvent un besoin de se sentir indispensable. On se crée la possibilité d'être un sauveur, on devient un héros en quelques heures."