Ille-et-Vilaine : trois ex-enseignants condamnés pour châtiments corporels

Les ex-enseignants ont été reconnus coupables d'avoir donné des gifles, des coups de bâton et fait passer des nuits à même le sol.
Les ex-enseignants ont été reconnus coupables d'avoir donné des gifles, des coups de bâton et fait passer des nuits à même le sol. © AFP
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avec AFP
Trois ex-enseignants, dont un prêtre, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Saint-Malo à quatre mois de prison avec sursis pour avoir infligé des châtiments corporels à des élèves de 8 à 12 ans.

Trois ex-enseignants, dont un prêtre, d'une école privée hors contrat de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, ont été condamnés en correctionnelle à quatre mois de prison avec sursis pour des châtiments corporels sur des élèves âgés de 8 à 12 ans.

Des faits qui remontaient à 2008. Le tribunal correctionnel de Saint-Malo a suivi les réquisitions du procureur. L'enquête a débuté en 2011 après un appel anonyme au numéro d'urgence 119 dénonçant des gifles, coups de bâton, nuits à même le sol, lavages de la bouche au savon dans l'école Sainte-Marie de Saint-Malo. Ces faits auraient commencé en 2008, d'après le témoignage.

L'école Sainte-Marie, qui regroupe des classes allant de la maternelle à la terminale, est un établissement catholique hors contrat dirigé par des prêtres intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X fondée par Mgr Marcel Lefebvre. Sept victimes ont été identifiées, mais une seule famille s'est portée partie civile.

Des parents qui n'ont pas remis en question l'attitude des enseignants. "Ce n'est pas surprenant car en dépit des châtiments décrits par les enfants, les parents n'ont pas forcément remis en question l'attitude des enseignants et la plupart n'ont pas retiré leurs enfants de cette école", a précisé l'avocat des parties civiles Pierre Stichelbaut. Ni les prévenus ni les victimes n'étaient présents à l'audience, qui s'est tenue le 4 septembre. "Nous n'avons pas demandé d'interdiction d'exercer car les trois personnes ont depuis été licenciées et n'exercent plus", a précisé l'avocat. Les parties civiles ont également obtenu 2.800 euros de dommages et intérêts.