Il provoque un incendie avec un barbecue mal éteint : 4 mois de prison avec sursis

120 hectares avaient brûlé à la suite de cet incendie involontaire. (image d'illustration)
120 hectares avaient brûlé à la suite de cet incendie involontaire. (image d'illustration) © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP
Un homme a été condamné à quatre mois de prison avec sursis après avoir provoqué, à l'été 2017, un puissant incendie involontaire, qui a détruit plus de 120 hectares. 

Un trentenaire qui avait dispersé les cendres mal éteintes d'un barbecue provoquant un violent incendie près de Nice que les pompiers avaient mis huit jours à éteindre à l'été 2017 a été condamné mardi à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel. "Ce qui importe, c'est la reconnaissance de la culpabilité qui va entraîner une indemnisation des victimes", a salué Me Christophe Petit, avocat de certaines parties civiles, en rappelant qu'il était "plutôt rare" de tenir un coupable dans ce type d'affaires d'incendie involontaire

120 hectares partis en fumée. De nombreux riverains de la commune de Castagniers avaient eu leurs jardins ou leurs terrains plantés d'olivier réduits en cendres. D'autres ont été durablement traumatisés. Les flammes attisées par un vent violent avait détruit plus de 120 hectares ainsi qu'un important garage automobile dont le propriétaire, Maurice Giovanacci, se désespérait à la sortie du tribunal. "Il est coupable d'accord, mais ça ne me donne toujours rien au niveau du remboursement", se plaignait le sinistré, qui espérait un premier acompte et continue de faire tourner son garage quinze mois après le drame dans un lieu de fortune, "travaillant tous les jours à la pluie dans des conditions précaires".

Sa compagne relaxée. Une peine de huit mois d'emprisonnement avec sursis avait été requise en septembre à l'encontre du coupable. Sa compagne, pour laquelle le parquet avait préconisé une sanction plus légère, de quatre mois de prison avec sursis, a été finalement relaxée. Âgés de 30 et 31 ans, tous deux éducateurs sportifs, ils étaient poursuivis pour mise en danger de la vie d'autrui par manquement délibéré aux obligations de sécurité. Une imprudence qui n'a pas finalement été retenue par le tribunal qui a condamné seulement l'époux pour incendie involontaire.