Héliportage de neige à Luchon-Superbagnères 1:26
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Coline Vazquez , modifié à
Sur Europe 1, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne a justifié cet acte, condamné par la ministre de l'Environnement, en expliquant vouloir préserver l'emploi, menacé par une année difficile.

"Être considéré comme un pollueur irresponsable, je trouve que c’est très difficile à vivre", a regretté Georges Méric sur Europe 1, ce matin. Le président du Conseil départemental de Haute-Garonne, qui sera jeudi après-midi au ministère de l'Environnement avec d'autres patrons de stations de ski et acteurs locaux, réagissait aux propos de la ministre, Elisabeth Borne. Cette dernière a, en effet, manifesté sa colère après que des stations avaient fait acheminer des tonnes de neige sur des pistes qui en étaient dépourvues.

"Madame la Ministre veut montrer qu'elle est outrée... mais il faut savoir pourquoi elle est outrée ? Qu'est-ce qu'on a fait à Luchon [Luchon-Superbagnères (Haute-Garonne)] ? Nous avons mis de la neige, moins de 50 mètres cube, sur le remonte-pente des enfants pour qu’ils aient la possibilité d'avoir des cours par les moniteurs de ski le lendemain", s'est expliqué le président du Conseil départemental.

"Pourquoi je l'ai fait ? Parce que je protège l'emploi"

Et ce dernier assume entièrement sa décision : "Pourquoi je l'ai fait ? Parce que je protège l'emploi, parce que nous avons un appareil économique sur les montagnes, qu'il faut certes faire muter, mais qu'il faut conserver", a-t-il expliqué, assurant vouloir préserver la station : "On a un outil, il ne faut pas le tuer, il faut le maintenir". Pour appuyer son propos, Georges Méric a pris l'exemple de la restauration, en difficulté cette année : "Ils sont au bout du rouleau. Si on ne les soutient pas, ils vont fermer et c'est quinze emplois là, c'est cinquante emplois là, ça fait deux-cents emplois qui vont disparaître et ça je ne le veux pas", a-t-il conclu, précisant que 25 millions d'euros d’investissement allaient permettre de "diversifier l'activité de nos trois stations".