Tarifs autoroutiers : hausse de 1,12% au 1er février

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avec AFP , modifié à
AUTOROUTES - Les tarifs autoroutiers vont augmenter de 1,12% au début du mois de février ont annoncé mardi des sources proches du dossier. 

Les tarifs autoroutiers augmenteront de 1,12% en moyenne au 1er février, a-t-on appris mardi auprès de l'association 40 Millions d'automobilistes et d'une source proche du dossier. Cette hausse, qui était attendue après un gel des tarifs en 2015, s'explique en majorité par l'augmentation de la redevance domaniale, "loyer" payé par les entreprises concessionnaires d'autoroutes à l'Etat pour l'occupation du domaine public, ont souligné ces sources.

Hausse "inacceptable". Selon Pierre Chasseray, délégué général de 40 Millions d'automobilistes, ce pourcentage de hausse, fruit d'un accord entre l'Etat et les sociétés concessionnaires d'autoroutes, a été annoncé au Comité des usagers du réseau routier national dont il est membre. "Ce que je trouve totalement inacceptable, c'est que finalement on a eu une impression de bras de fer entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes l'année dernière, qui s'était conclu par le gel des tarifs des péages", a-t-il déclaré Chasseray.

"On paye le gel de l'année passée". "On avait la sensation que la ministre (de l'Ecologie Ségolène) Royal tenait ses engagements de gels de tarifs, et au final on se rend bien compte que c'est du vent", s'est-il indigné. "On paye le gel de l'année passée, et on paie aussi la hausse de la taxe domaniale, l'Etat a augmenté le loyer des sociétés d'autoroutes, les sociétés d'autoroutes ont tout répercuté sur les automobilistes", encore indiqué Pierre Chasseray.

"Conforme" aux accords passés avec l'Etat. Une source proche du dossier a confirmé la hausse de 1,12%, et souligné qu'elle était "strictement conforme" aux divers accords signés entre l'Etat et les sociétés concessionnaires d'autoroute (SCA), épilogue de mois de crise en 2014-2015, notamment un plan de relance autoroutier de 3,2 milliards d'euros. En décembre, alors que le pourcentage de hausse présenté par les services de l'Etat au comité des usagers avait été dévoilé par Les Echos, Ségolène Royal avait "exclu" une hausse supérieure à l'inflation, avant de convenir, début janvier, que cette hausse figurait bien "dans la convention de l'arbitrage" signée en avril 2015.