Guadeloupe : le CHU "partiellement délocalisé" durant un an, pour travaux

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Le CHU de Pointe-à-Pitre avait été endommagé par un incendie en novembre. © HELENE VALENZUELA / AFP
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avec AFP , modifié à
À la suite d'un incendie survenu en novembre dernier, le CHU de Pointe-à-Pitre va être délocalisé pendant "pratiquement une année" pour des travaux de "nettoyage et de remise en état des locaux".

Le CHU de Pointe-à-Pitre, peu à peu réinvesti depuis le début de l'année suite à un incendie, le 28 novembre 2017, devrait connaître "une délocalisation partielle afin de réaliser les opérations de nettoyage nécessaires", a indiqué vendredi l'ARS.

"Garantie la qualité et la sécurité des soins". L'Agence régionale de Santé explique qu'elle "soutient la décision de délocalisation partielle pour garantir la qualité et la sécurité des soins". Cette décision avait été prise, mercredi, à titre consultatif, par le Conseil de Surveillance du CHU, présidé par Josette Borel Lincertin, présidente du Conseil Départemental, à la suite de "malaises" ressentis par une partie du personnel soignant.

Une délocalisation "forcément partielle". "Le choix de la réorganisation des activités au sein et à l'extérieur du CHU se fera selon ces principes de précaution. Une attention particulière sera aussi portée à éviter au maximum les contraintes supplémentaires pour les équipes", précise encore l'ARS, qui attend sa nouvelle directrice générale, Valérie Denux, nommée mercredi en Conseil des ministres et qui prendra ses fonctions le 15 mars.

Il s'agit, pour Jean-Claude Lucina, directeur de l'offre de soins et directeur-général adjoint de l'ARS, d'une délocalisation qui "sera forcément partielle" et "en plusieurs phases", mais avec la volonté de conserver, sur le site du CHU, "le plateau technique" (urgences, laboratoire, imagerie et réanimation) sinon on met la population en danger", selon Jean-Claude Lucina.

Une année de travaux. Jean-Claude Lucina prévoit "pratiquement une année" de travaux "de nettoyage, de remise en état des locaux" avant de "réintégrer le CHU". Un schéma sera présenté par l'ARS "d'ici mercredi ou jeudi". Un "collectif de défense" du CHU, formé de membres du personnel médical et administratif, demandait la "délocalisation externe et totale" le temps de "réhabiliter"ce "bâtiment malsain", selon le docteur Mona Hedreville, porte-parole du collectif.

À partir du 19 mars des experts "en toxicologie, en neurologie, en organisation des soins et en gestion de crise hospitalière" interviendront au CHU de la Guadeloupe, précise encore l'ARS, indiquant que "les résultats de cette mission seront présentés aux instances du CHU et partagés en toute transparence".