Le mouvement de grève des routiers va se poursuivre dans la semaine, malgré une mobilisation compliquée lundi. C'est le message délivré par Fabrice Michaud, secrétaire fédéral de la CGT Transports, invité de Europe 1 Midi, à 12h30. Alors qu'une quarantaine d'actions ont été recensé par le syndicat à la mi-journée, dans un contexte parfois tendu avec les forces de l'ordre, Fabrice Michaud a assuré avoir "un objectif d'amplification du mouvement, avec la perspective que d'autres professions se joignent au mouvement des routiers."
"Il n'y a pas eu de négociations." "Notre revendication principale est de dénoncer les ordonnances, (...) l'abandon des acquis sociaux", a déclaré le syndicaliste, qui déplore l'absence de négociations de la part du gouvernement. Dans un secteur où 80% des entreprises ont moins de 20 salariés, avec une présence syndicale en pointillée, les routiers craignent que les employeurs s'emparent des nouvelles possibilités offertes par la réforme pour réduire les garanties des salariés. "Il n'y a pas eu de négociations, il n'y a eu que de la concertation", a lancé Fabrice Michaud, alors que le gouvernement a assuré que le dialogue était toujours ouvert.
Position autoritaire. Interrogé sur la déception dans les rangs de certain grévistes, confrontés à des dispositifs policiers destinés à empêcher les blocages routiers, le secrétaire général de la CGT Transports a indiqué : "Quand vous voyez déjà la position autoritaire des forces de l'ordre, donc du gouvernement, cela démontre l'approche du gouvernement" sur ce dossier."