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Margaux Baralon , modifié à
Gabriel Attal, secrétaire d'État à la Jeunesse, a annoncé sur Europe 1 lundi qu'il s'attendait à un taux de grévistes de 25% dans le premier degré le 17 décembre. Le 5 décembre dernier, la moitié des personnels avait débrayé. Pour lui, c'est bien la preuve que le gouvernement a donné des gages, qui ont été entendus, même si les syndicats annoncent des chiffres plus élevés.
INTERVIEW

Une mobilisation "importante mais en deçà de ce que cela avait été le 5 décembre". Voilà ce que Gabriel Attal, secrétaire d'État à la Jeunesse, anticipe dans le premier degré pour la journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 17 décembre. Selon les "remontées" du ministère, 25% des enseignants devraient faire grève. À titre de comparaison, un peu plus de 50% des personnels des écoles avaient débrayé le 5 décembre dernier. "Je veux y voir le fait que les messages portés par le gouvernement, les engagements pris, ont été entendus par une partie importante des enseignants", s'est félicité Gabriel Attal sur Europe 1, lundi soir.

Des discussions en cours avec les syndicats

Depuis vendredi, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, a entamé des discussions avec les syndicats enseignants sur la réforme des retraites. Mercredi déjà, Edouard Philippe avait assuré que le niveau de pensions des enseignants serait "sanctuarisé" et promis des "revalorisations" progressives.

Mais les premières réactions syndicales à ces négociations ne sont pas si enthousiastes. "On sent que le ministre de l'Éducation a besoin de déminer les choses, car il voit bien qu'il y a une mobilisation très importante, en particulier dans l'Éducation", a estimé Benoît Teste, le nouveau secrétaire général de la FSU, premier syndicat du secteur, lundi. "Mais on n'a pas eu d'annonce nouvelle sur la trajectoire censée être mise en oeuvre pour revaloriser les carrières des enseignants, donc on sort un peu déçus."

Bataille de chiffres

Un sentiment confirmé par Régis Metzger, co-secrétaire général du Snuipp-FSU, syndicat du premier degré. "Quand on demande des précisions sur les futures revalorisations, on a peu de réponses concrètes, on a l'impression que la réflexion n'est pas aboutie." Du côté du Snalc aussi, les promesses gouvernementales sont jugées "floues".

Sans surprise, les syndicats n'avancent donc pas les mêmes chiffres que Gabriel Attal. Le Snuipp-FSU a indiqué s'attendre à ce que la moitié des enseignants des écoles se mette en grève ce mardi. Vendredi, Benoît Teste avait appelé à "amplifier" le mouvement.